21 - Fin du printemps à la Haute-Île : 15/09/2012
15/09/2012
Toujours du beau temps, pas de vent et une température particulièrement agréable.
Aucune vapeur ne s'élève de la terre et de l'eau mais des loches font leur apparition. Une dizaine traverse la route menant à la passerelle du canal.
Le long de la lignée d'arbres menant au premier observatoire, un grand nombre de passereaux cherche sa nourriture dans les hautes herbes comprenant des fleurs et des chardons : mésange charbonnière et bleue, fauvette à tête noire mâle et femelle, pouillot véloce, troglodyte mignon...
Un calme règne sur le premier bassin, une foulque macroule profite de faire sa toilette dans un petit espace entre deux zones de roseaux. Il y a même des fleurs pas encore écloses.
Il vient régulièrement dans cet endroit car les points dominants sont nombreux et les poissons sont souvent de passage. Le voici de dos, on peut apprécier sous cet angle ses couleurs vives dorsales et sur le cou.
Le martin-pêcheur ne fait qu'un seul bruit : quand il rentre dans l'eau, une sorte de claquement. Le seul (à part ses petits cris aigus) qui indique sa présence.
Pour connaître le nom des poissons figurant dans le blog, je me suis adressé à une hydrobiologiste. Un terme technique car la biodiversité ouvre les portes à beaucoup de découvertes grâce à l'expertise.
Quelques proies favorites de notre martin-pêcheur :
un Hotu (Chondrostoma nasus)
des Ablettes (Alburnus alburnus)
La semaine dernière les hérons cendrés s'étaient donnés rendez-vous. Aujourd'hui les gallinules poules d'eau se sentent un peu à l'étroit !
Dans le bassin d'à côté le cygne de cette année, et toujours gris. Ici il évolue dans une zone où la végétation subaquatique est tellement dense qu'il pourrait marcher dessus.
Avec toujours la présence parentale !
Depuis le chemin menant au milieu de la Friche, notre premier observatoire :
L'été se termine bientôt et la végétation est abondante. Les abeilles butinent toujours sur les dernières fleurs.
En allant voir l'autre bassin, des cris répétitifs d'oies bernaches du Canada annoncent un atterrissage sur ce grand bassin.
Cette rangée de dix est trop large pour mon appareil, cinq sont seulement visibles.
Le niveau d'eau des bassins continue de baisser, une conséquence directe de l'absence de pluie sur plusieurs jours. Nous pouvons bien voir les marques sur la végétation. Les couleurs ont disparu !
Il ne faut pas se tromper. Quand l'eau se retire c'est un milieu de vie pour d'autres animaux et insectes. Les limicoles peuvent suivre les bords bien dégagés avec une plus grande facilité.
Ci-dessous un chevalier guignette.
Si le héron ne trouve pas sa nourriture, il profite de la barge envahie par la végétation. Ses grands doigts lui permettent de marcher sur les bords couverts de pics. Les grands cormorans sont trop envahissants et empêchent certains oiseaux tels que les sternes pierregarins de profiter de cet équipement.
Ce n'est pas la première fois que je vois cette coupe de plumes sur la tête !
Dans ce même bassin une dizaine de grèbes castagneux, adultes et immatures se côtoient.
Celui-ci m'a pris de vitesse. Le cadrage n'est pas parfait mais ses mouvements d'ailes me plaisent beaucoup. La lumière permet même de voir comment il se redresse.
Quand un grèbe attrape une grenouille, il est loin d'être tranquille. Un autre grèbe peut y montrer un grand intérêt mais aussi une mouette rieuse, surtout aujourd'hui.
Il prend la fuite tout en tenant sa grenouille par le bout de son bec et par sa tête !
Comment vont nos quatre grèbes huppés ? Ils sont tous là et toujours un à se coller au parent.
Une position d'imploration alors qu'il sait très bien plonger !
La zone blanche sur la photo ci-dessus : ce sont ses rejets digestifs.
Voici une photo pour bien observer ses doigts avec leur membrane.
Une corneille noire en quête de nourriture, même des restes d'animaux morts lui conviendraient ! Curieux ses tâches blanches sur ses ailes.
Nous sommes en septembre et il y a toujours des odonates en activité. Certains chassent les mouches et d'autres sont en ponte. Justement dans ces endroits anciennement submergés. Le décor ne nous semble pas très joli mais c'est l'endroit idéal pour ces libellules.
Ci-dessous un couple de Sympétrum Sp. La photo manque de qualité pour définir un Sympétrum strié (Sympetrum striolatum) ou un Sympétrum à nervures rouges (Sympetrum fonscolombii).
Voilà ce rapport se termine.