20 - Fin du printemps à la Haute-Île : 08/09/2012
8/09/2012
Une fraîcheur et beau temps, pas de vent.
Une grande satisfaction de cette visite mais une grosse colère : une couche a été jetée au pied du premier observatoire. Mais que fait-elle là ? Une poubelle est juste avant l'entrée. Un acte pas du tout civique.
Les faits marquants :
- les toiles d'araignées et les premières vapeurs d'eau
- les pics verts à la becquée
- le faucon hobereau chasse les odonates
Les toiles d'araignées
Les conditions sont remplies pour voir les hirondelles et martinets. Comme pour le 1er septembre, ils n'étaient pas là.
Aujourd'hui il y a beaucoup plus d'insectes, les araignées d'eau et les odonates sont les plus visibles. Une multitude de toiles d'araignées a fait son apparition le long des chemins.
Les premières vapeurs s'élèvent des bassins et des zones couvertes par la végétation (par exemple : la verdure entre le canal et la RN34) et les feuilles de roseaux ont elles-aussi des marques de rosée.
Je suis retourné voir le peuplier cassé en deux. De gros champignons cachés par la végétation ont poussé sur l'écorce. Ce sont des Amadouviers (Fomes fomentarius).
Un pic avait commencé un trou. On peut voir sur le bord l'écorce laminée par les coups de bec.
Une mésange à longue-queue avec des bleues, charbonnières et autres passereaux s'activent sur les grands arbres le long du canal. La semaine dernière une mésange nonnette s'était mise face à moi à deux mètres, pas possible de la photographier donc une grosse frustration !!
Les premières observations depuis un observatoire : les foulques se régalent de plantes subaquatiques, d'insectes et de mollusques. Ici une limnée au bec !
Un odonate fait la pause sur cette feuille, un Aeschne mixte mâle (Aeshna mixta).
Ils sont tous les deux des prédateurs dans leur monde, et de plus grands étaient aussi présents. Une allée de roseaux peut cacher un oiseau aux grandes pattes, immobile attendant qu'une grenouille ou un poisson passe par là.
J'ai attendu longtemps le martin-pêcheur, mais il est passé devant ou alors il s'est posté trop loin.
Les hérons cendrés sont venus nombreux et les places sont chères de ce côté. Celui-ci n'a pas pu se placer là où il le voulait.
Et lui, il longe l'autre rive.
Je continue la visite. Dans le petit bassin une des gallinules poules d'eau de cet été. On peut voir ses doigts interminables.
En traversant la Friche, des marques sur quelques feuilles. Un parasite, un champignon ou alors le début de l'automne ?
Les chemins à découvert ont quelques craquelures et l'herbe est blanchie par le soleil. Il n'a pas plu depuis plusieurs jours et nous voyons bien les marques de la sécheresse.
Puisque la semaine passée un grèbe castagneux nourrissait son grèbon, ce matin ils devraient se trouver dans la même zone. Non. Il n'y a que deux adultes. D'habitude la famille reste au même endroit. Les couloirs de ce bassin sont très grands, alors il n'y a que deux possibilités : il s'est fait mangé ou bien ils ont déménagé.
Au passage un odonate en vol, un Aeschne mixte mâle (Aeshna mixta).
Quelques observations sur le grèbe huppé
Les pattes sont à l'arrière et le mouvement est différent du canard.
Ci-dessous nous voyons les remous de l'eau lorsque le grèbe s'appuie sur ses doigts membranés.
On voit mieux la propulsion arrière sur cette photo. Ce mouvement est surtout fait sous l'eau.
Ce grèbe né il y a plus de trois mois commence à avoir des couleurs sur son cou et le duvet a laissé la place aux plumes. On voit même ses doigts sous l'eau !
La végétation se reflète aussi sur l'eau.
Des pigeons ramiers vont et viennent.
Deux pics verts au bec à bec
Une scène jamais vue dans ce parc : deux pics verts, deux adultes ou bien un adulte et un immature.
Au milieu du chemin Ils se font du bec à bec (la becquée) et puis s'en vont (des cyclistes sont passés par là...).
Au début de cette scène un jeune écureuil s'est approché avec une noix entre les dents. Que faire : le suivre pour le photographier ou alors regarder les deux pics ?
Et le premier rouge-gorge se rend visible depuis l'hiver.
Cet odonate vient juste de se mettre à l'abri sous le feuillage, un Aeschne mixte mâle (Aeshna mixta).
Le faucon hobereau en chasse
Au début de cet article nous voyons différents rapaces concentrés autour de l'îlot. A la fin de cette visite j'y suis retourné au bon moment. Un faucon était lui aussi à la chasse, aux odonates principalement.
Au début je pensais au Faucon crécerelle quand le faucon était dans le ciel mais sur cette photo l'appréciation est tout à fait différente. Il s'agit d'un prédateur d'une autre catégorie, plus rapide et plus précis dans ses captures.
Le faucon hobereau vole au ras de l'eau, on voit même sa proie favorite sur la gauche.
Poursuivi par des corneilles il se réfugie vers les hauts peupliers derrière le canal.
Puis il repasse vers l'observatoire, observer qui se trouve là et patienter un peu avant de reprendre la chasse.
Mais... il n'était pas seul. Certainement tout en haut dans le ciel, un autre hobereau poursuivi par deux corneilles.
Cet article se termine par une photo de Hotu (Chondrostoma nasus).
La lumière a permis de bien voir cette faune et flore. Si l'on y jette ses déchets il n'y aura plus de vie autour des bassins mais aussi dans l'ensemble du parc.
Fin de l'article