6 - Les passereaux à la Haute-Île
20/11/2011
Comme les passériformes représentent le plus grand ordre nous pouvons voir plusieurs espèces sur la Haute-Île.
A titre d'exemple nous pouvons observer dans la partie boisée : rouge-gorge familier, mésanges (charbonnière, bleue, nonnette, à longue queue), roitelet triple-bandeau et dans la partie prairie : traquet motteux, pipit farlouse et vers les bassins : phragmite des joncs, rousserolle, hirondelle.
Parmi les passereaux certains sont permanents et d'autres ont une vie de migrateur.
Je sais qu'avant le printemps le comportement des oiseaux commence à changer, le chant est différent et ils se montrent davantage. En période de nidification les oiseaux sont en quête de nourriture. Plus tard il sera possible de voir les nouveaux nés, en automne et en hiver certains oiseaux sont plus visibles et plus accessibles.
Dans ce parc il est donc possible de faire de bonnes photos sur le cycle de la vie. Par beau temps ou sous la pluie !
Avant les travaux d'aménagement des ornithologues, promeneurs et certaines associations connaissaient déjà cet endroit pour sa biodiversité.
L'association Anca (les Amis Naturalistes des Coteaux d'Avron) a fait établir un recensement des oiseaux. Grâce aux travaux de Jean-Pierre Jurado nous avons ce que j'appelle un référentiel. C'est très utile. A partir de ses études nous pouvons voir l'évolution de la faune. Certaines espèces reviendront ou pas, ou bien il y aura de surprenantes visites car le parc est aménagé différemment.
Pour l'instant je ne vais pas mettre sur le blog un exemplaire de ces documents mais je vous invite à surfer sur le site de l'Anca pour que vous découvriez la dimension de la biodiversité en Ile-de-France : http://association-anca.org/.
Ne perdons pas de vue que les zones vertes sont toujours convoitées pour des projets très divers. Grâce à l'Anca avec d'autres associations nous avons cet espace vert devenu départemental et labellisé Natura 2000.
En fréquentant le parc chacun peut aussi agir pour sa préservation. Il faut être vigilant sur la qualité des pelouses, bassins, fourrées et bois. Il y a des poubelles ici et là pour éviter toute pollution.
Vous savez les petits papiers, les petits morceaux d'emballage qu'on laisse parterre. Un jour ils seront avalés par un animal. Ils rentrent dans la chaîne alimentaire alors qu'ils ne sont pas comestibles.
Dans le premier article il y a deux photos de grèbes (huppé et castagneux) avec un poisson et une larve de grenouille. Tant que la qualité de l'eau est bonne nous pourrons vivre de tels moments.
Pour être en mesure de communiquer dans ce blog il m'a fallu là-aussi consulter (surtout solliciter) un ornithologue. Car comment distinguer une rousserolle verderolle d'une effarvatte, ou bien un pouillot véloce d'un fitis ? Personnellement j'en suis incapable ! Alors un remerciement chaleureux à Jean-Pierre.
Je vais donc vous montrer quelques photos appuyées de commentaires et d'observations que vous pourrez trouver intéressantes.
Beaucoup de passereaux sont connus de tous. Ils sont partout : jardins, parcs, stations essence des autoroutes. Bref, nous avons surtout des à priori et on prête guère à leur mode de vie.
Prenons par exemple le moineau domestique.
Il est le premier à chercher sa nourriture près des pizzerias, squares, jardins, pelouses et parterres fleuris.
En été j'ai été surpris de le voir au parc. Je me suis fait à l'idée que ce moineau ne pouvait que vivre près des maisons. Le voir en bande faire la razzia au bord des bassins était un spectacle. Libellules et mouches étaient partout. Les moineaux n'arrêtaient pas de faire des allées et venues.
Cette femelle est à l'affût sur un roseau.
Ci-dessous une locustelle tachetée tient dans son bec un insecte volant. C'était fin juillet. J'avais l'impression qu'elle se manifestait : elle chantait et allait d'un poteau à un autre pour montrer qu'elle sait attraper des proies donc capable de nourrir une famille !
Ci-dessous deux serins cinis. Ces oiseaux se nourrissent de graine. La forme du bec vous l'indique.
Celui du merle par exemple est fin et pointu, il se nourrit alors d'insectes. En effet il aura bien du mal à attraper une graine mais il est parfaitement adapté pour avaler des baies !
L'accenteur mouchet est aussi appelé traine-buisson. Il est quand même visible en haut des arbustes et c'est un excellent chanteur.
Il s'est mis sur une branche pendant quelques minutes et à ce jour c'est la meilleure scéance photo faite sur lui.
Un gobemouche gris
Parmi les passereaux ou passériformes nous avons des oiseaux très variés : rouge-gorge familier, merle, geai des chênes, grive, verdier d' Europe, pipit farlouse, martinet, gobemouches, choucas des tours, bergeronnette, alouette des champs, coucou...
Pour vous montrer la variété de passereaux j'ai choisi le geai des chênes et le roitelet triple-bandeau :
Ce geai est à la recherche de glands. Il est également un prédateur pour les petits passereaux. Mais lui-même est chassé par d'autres prédateurs : épervier, faucon pèlerin ou chouette hulotte par exemple. Il n'est pas rare de trouver sur les chemins une plume bleue avec des stries noires et banches.
En automne il est très fréquent de le voir en vol avec un gland au bec. Ils sont plus faciles à photographier lorsqu'ils quittent la partie boisée pour aller à la friche.
Question chant : je ne trouve pas qu'il soit mélodieux et son cri est rauque.
Maintenant le roitelet à triple-bandeau :
Grâce à sa petite taille le roitelet peut se cacher derrière une feuille de ronce. Il est toujours en mouvement. J'ai réussi à le photographier au travers des arbustes lors d'une pause d'une seconde.
Je le vois souvent en automne avec des mésanges à longue queue. Cette mésange se déplace en bande et le roitelet suit le mouvement. Est-ce à cause de sa taille qu'il se sent trop vulnérable pour chercher seul sa nourriture ? Il y a bien des chances.
Dans les bois vous ne pouvez pas le manquer. Les couleurs vives de son plumage le trahissent, une bande sur la tête : jaune pour le mâle et jaune-orange pour la femelle.
Question chant : je ne l'ai jamais entendu chanté et ses cris sont à peine audibles.
Cet oiseau me plaît beaucoup et j'aimerais bien un jour le voir à moins de cinq mètres pour bien apprécier son plumage.
Puisque je vous ai parlé de la mésange à longue queue, la voici.
J'affectionne particulièrement cet oiseau. Il se déplace en poussant des petits cris en permanence. Une technique pour garder le contact avec le groupe, mais aussi pour signaler le danger, ou bien encore où se trouve la nourriture.
Comparée à la grande mésange charbonnière la mésange à longue queue a un bec à peine visible, peu de couleur, de plus petite taille, et comme vous le voyez, une belle longue queue.
Cette mésange n'est pas farouche. A chaque fois que je croise un groupe, je me place légèrement en retrait.
Ce jour-là les conditions étaient idéales : pas de vent, la lumière venait de la gauche, l'appareil réglé à 1600 ISO et une distance de cinq mètres.
Je ne sais pas si le troglodyte mignon est plus petit que le roitelet mais une chose est sûre, la portée de son chant est la plus longue. D'ailleurs vous l'avez certainement plus entendu que vu.
Ce jour-là un petit groupe de troglodytes se déplaçait dans les arbustes. Je me suis mis dans l'axe de leur déplacement. Il n'y avait pas beaucoup de lumière, immobile et silencieux. Puis un individu s'est mis juste en face :
Sur celle-ci il chante comme un ténor d'opéra. Il est capable de vibrer de tout son corps jusqu'à fermer ses yeux.
A l'aide de ses quatre doigts munis d'ongles pointus il peut se tenir sur une fine branche ou se déplacer sur les surfaces lices ou encore se déplacer sur l'écorce des arbres.
Maintenant un passereau plus coloré et de taille à peine plus grosse.
Je n'ai jamais vu un seul individu sur un arbre. Pire cet oiseau est toujours sur le même arbre : l'aulne. Pour manger les graines de cet arbre : un bec court, pointu et épais pour sortir la graine du strobile (forme de cône). Cet arbre pousse très bien en milieu humide. Grâce à la Marne nous pouvons voir quelques uns dans le parc.
Le nom de ce passeriforme est : tarin ... des aulnes !
Lorsque les nouveaux nés de ce printemps commencent à quitter leur nid nous pouvons voir des oiseaux qui ressemblent peu ou prou à leurs parents.
Il en est ainsi pour le rouge-gorge familier. Cet oiseau est rarement visible sauf en automne et en hiver. Son plumage est célèbre et bien affiché sur les cartes de fin d'année. Sa poitrine rouge est-elle la même quand il est jeune ?
Regardez plutôt :
Et cette jeune mésange bleue : le bleu n'est-il pas aussi marqué sur la tête et sur le dos ?
Pour cette jeune mésange charbonnière : son bec a toujours ses boursouflures claires à la commissure du bec.
Depuis que je vais régulièrement au parc de la Haute-Île j'ai vu cette année des nouveaux passereaux :
locustelle tachetée (que nous avons vu ci-dessus),
- tarier des près,
- gobe-mouches noir,
- traquet motteux,
- hypolaïs polyglotte,
- bergeronnette des ruisseaux.
Certains sont de passage et d'autres étaient déjà recensés sur le site mais je n'avais pas eu l'occasion de les voir.
Ci-dessous le tarier des près
le gobemouche noir
le traquet motteux
En automne comme en hiver je me demande toujours pourquoi les mésanges viennent se nourrir sur les branches. Quelle est donc cette nourriture ? A voir ainsi la Mésange bleue dans cette vidéo, c'est certainement appétissant !
L'oiseau que l'on trouve dans la Friche du parc est le pipit farlouse. Je l'ai photographié pour la première fois en novembre 2008. Il y a eu depuis quelques passages. En voici un sur une branche et de mémoire il n'était pas tout seul.
Un passereau que je trouve bien différent des autres car je trouve qu'il a des points communs avec les pics. Je veux parler du grimpereau des jardins.
Son plumage dorsal est un vrai camouflage. Avec peu de soleil et s'il ne bougeait pas je l'aurais manqué.
De profil on voit mieux la forme courbée de son bec, les doigts bien écartés avec des griffes et cette longue queue. C'est un oiseau qui a toujours une position verticale comme les pics.
Avant de terminer cette présentation sur les passereaux voici le martin-pêcheur.
Pour l'instant je n'ai pas pu photographier son plongeon mais je compte bien un jour être en première loge. Pour l'instant il est sur un jonc attendant qu'un poisson passe par là.
Une belle capture qu'il ne va pas tarder à avaler après me l'avoir bien montrée !
25/12/2015
En quelques années il y a eu des passages de nouvelles espèces. Malheureusement je ne les ai pas toutes en photo.
Ci-dessous quelques unes en complément de cet article.
Deux Roitelets huppés
Un Merle à plastron
Un Pipit farlouse
Un Sizerin cabaret
Un Pouillot fitis
Voilà, cet article touche à sa fin. Je le complèterai avec ce que la nature aura bien voulu me montrer.