169 - Bienvenue au Busard des roseaux : 21/03/2015
21/03/2015
Météo : on est dans un brouillard de pollution de particules. Quasiment pas de lumière. Température : assez basse pour être bien au chaud.
Celui qui fait le titre est un rapace passager à la Haute-Île. Ces temps-ci il a été vu beaucoup plus de fois qu'en 10 ans.
Sur cette friche de Ville Evrard j'ai essayé de photographier une Pie bavarde toutes ailes ouvertes. Ce n'est pas évident. Celle-ci est satisfaisante pour montrer l'organisation des couleurs sur son plumage.
La Nette rousse est partie (pas vue), il ne reste qu'un petit groupe de Fuligules milouins. Nous nous approchons de la période où les migrateurs remontent et pour certains nous aurions un grand plaisir à les voir le temps d'une halte.
Pour l'instant un Héron cendré finit sa nuit et un Grèbe huppé en quête de nourriture.
Le Ragondin du parc, longues moustaches, longs poils et herbivore de son état. Il prend la fuite dans l'eau.
Il fallait rester dehors pour voir le Busard des roseaux. Il était assez haut et volait droit vers le Croissant vert. Aucune Corneille noire n'est venue l'houspiller.
Les Grèbes forment des couples pour la vie, les Bernaches du Canada semblent le faire différemment. Il y a déjà 3 couples ainsi constitués. Chacun défend son bassin. Il y a donc quelques frictions. Tout n'a pas été photographié.
Sur un autre bassin 3 Bernaches se sont posées. Les cris ne suffisant plus il faut aller au contact. On peut deviner l'intimidation. Deux coups de bec ont suffi à les faire partir.
Un Goéland indéterminé passe dans un brouillard de pollution.
Il y a 6 Fuligules milouins dont un bat des ailes. Un jour ils partiront tous sauf s'ils veuillent bien nicher. Je crois qu'il y a déjà eu un couple en Seine-Saint-Denis.
La semaine dernière nous avions vu les premiers Tariers pâtres. Aujourd'hui il y a un mâle qui n'arrêtait pas de faire de courts vols pour attirer l'attention d'une femelle, qui se trouve juste à côté. Il utilisait deux supports dominants pour augmenter ses chances. Espérons que cet adorable passereau niche à nouveau à la Haute-Île ! :)
Sur un autre bassin, un couple de Grèbes huppés se nourrit de petites créatures flottant sur l'eau. Est-ce que des arthropodes quittent leur stade larvaire (comme les odonates et les moustiques) ?
La première scène très connue de cette espèce : un face à face où chacun refait ce qu'a fait l'autre. Elle a été courte et j'espère revoir le moment où chacun tient des matériaux dans son bec.
Dans ce même endroit il y a 2 couples (pas certain qu'ils soient formés) de Fuligules morillons.
Dans l'ordre : femelle puis mâle et la photo de famille où l'on peut sentir une certaine inquiétude sur leur bec !
En passant d'un observatoire à un autre : un Rougegorge familier et un Roitelet huppé.
Un Merle noir a sonné l'alerte. Un Faucon crécerelle passe au-dessus des arbres avec une proie dans ses serres.
Les arbres ont été coupés rendant plus facile l'observation de Renard roux, Pies bavardes et Corneilles noires.
On commence par les Pies bavardes.
Un moment de tranquillité, mais le Renard ne semble vraiment pas perturbé.
Les Corneilles noires arrivent mais elles, aussi, gardent leur distance. Elles volent autour de lui.
Les Corneilles essaient à leur tour de l'intimider sachant que ses mâchoires pourraient leur être fatales.
L'heure de la pause !
Pour l'instant il y a très peu d'arthropodes. Les Bourdons reines vont et viennent et elles ont toutes un objectif : réaliser sa colonie d'ouvrières. On peut ainsi voir surgir de terre l'une d'elles. Il faut donc faire attention à ne pas marcher en dehors des chemins.
Ils sont peu nombreux mais on peut compter sur de vieilles toiles d'araignée pour en voir de près.
Fait du hasard j'ai pu photographier certains détails de la toile.
En effet, comment un moucheron peut-il rester coincer sur une toile ? L'araignée dépose à espace régulier des petites gouttes collantes. En période de rosée on peut ainsi les deviner.
Cette créature volante est inconnue, mais on peut bien voir ses antennes, thorax, abdomen et ses longues pattes poilues.
Retour de l'ODBU 93 ! C'est un Chironome, un diptère nématocère de la famille des Chironomidae. Les larves, aquatiques, de l'espèce la plus commune, sont les vers de vase des pêcheurs et des aquariophiles.
Fin de cet article sur la Haute-Île.
Et il y a un bonus !
L'association Anca (http://association-anca.org/) a procédé à une étude dans deux bassins dans un parc en Seine-Saint-Denis. Identifier la présence de Grenouilles et de Tritons permet ainsi d'agir auprès des pouvoirs publics pour défendre la présence de mares et par conséquent à leur bon état (ce ne sont pas des poubelles !).
Le Triton crêté (Triturus cristatus) est un amphibien protégé sur le territoire national. Il est sur la liste rouge mondiale des espèces menacées.
Il est rigoureusement interdit de faire des prélèvements d’adultes, larves ou pontes. L’ANCA, association agrée de protection de la nature, détient une autorisation préfectorale de capture/relâcher d’espèces protégées pour les amphibiens dans le cadre de projets précis de sauvegarde des espèces et de leurs milieux.
Dans le cadre de ces projets, les amphibiens sont capturés (avec précaution), identifiés, inventoriés, puis très rapidement (quelques minutes) remis dans leur milieu naturel d’origine. En aucun cas ils ne sont transportés.
Derrière cette prospection du 21 mars, il y a un projet de l’ANCA de proposer au gestionnaire du parc des mesures visant à freiner l’érosion de la biodiversité.
Le Triton a une crête qui fait quasiment toute la longueur de son corps. Dans l'eau on peut mieux la voir (vous pouvez trouver facilement de très belles photos sur internet).
Tritons crêtés et Grenouille n'ont pas été photographiés dans le parc la Haute-Île. En participant à cette opération j'ai pu les photographier.
Et une Grenouille rieuse ! Elles commencent timidement à coasser alors que certaines espèces ont déjà pondu !
Fin de cet article.