167 - 2 espèces de Pouillot à Neuilly : 07/03/2015
07/03/2015
Météo : le soleil tant attendu reste pour le week-end ! Attention la fraîcheur matinale se fait toujours sentir.
Deux sites en une journée : Neuilly-Plaisance et son quartier de la voie Lamarque et la Haute-Île de Neuilly-sur-Marne.
Très peu d'arthropodes vus dans cette journée, une seule guêpe et c'était dans mon jardin !
Quartier de la voie Lamarque : de bonne heure
Grâce à un habitant de ce quartier et des ornithologues la Seine-Saint-Denis peut inscrire à son actif la présence d'un Pouillot tout à fait inhabituel. Il vient en Europe de l'ouest pour passer l'hiver. Certains vont même jusqu'à Ouessant ! Une superbe île bretonne avec sa réserve de biosphère...
Ce Pouillot à Grands Sourcils est si petit et dynamique qu'il est difficile de le voir dans cette zone habitée mais très arborée. De nombreux jardins sont aussi des aires d'accueil d'animaux.
A 8h rien, mais il y a eu une grande satisfaction : un couple de Mésanges huppées traversait le quartier en quête de nourriture et sans doute un endroit pour nicher.
Un petit tour dans ces rues étroites a permis de rallonger la liste des passereaux habituels : un petit groupe de Grives mauvis est de retour pour une migration vers le nord.
La distance et la présence d'obstacles leur ont donné libre court à leurs occupations.
Celle-ci cherche à nettoyer son plumage juste sous le cou. Difficile d’accès mais elle s'en sort très honorablement.
C'est la fin d'une heure d'attente mais la partie est remise. Durant la journée les passereaux se nourrissent à plusieurs reprises.
Deuxième site : la Haute-Île à Neuilly-sur-Marne.
Ce fut très simple : le printemps approche et l'avifaune est rentrée dans une phase plus active. Recherche de partenaire ou la migration. Pour l'instant quelques espèces d'oiseaux font leur apparition en Île de France : Pipit, Rougequeue noir, Grive mauvis.
Les Hérons cendrés ne nichent pas dans ce parc. Ils sont donc rares. Par contre on peut voir une héronnièe au parc Georges Valbon.
Aujourd'hui seul le Pouillot véloce s'est manifesté : quelques cris à répétition et une recherche d'un lieu pour vivre son printemps.
Le deuxième individu était silencieux mais il se déplaçait de branche en branche sur une toute petite aire. Il ne s'intéressait même pas aux premiers arthropodes volants.
A regarder de plus près, trois plumes de son aile gauche ne sont pas en bon état.
Les Pics verts changent aussi de comportement. Ils chantent sur les poteaux de clôture. Il n'ouvre pas systématiquement le bec mais il tend le cou et la tête est bien haute.
Un autre Pic est passé juste avant lui.
Quelques minutes plus tôt ils sont passés devant l'observatoire. Ils vont et viennent car cette terre est nourricière, les fourmis sont de sortie !
Le bruit de l'appareil l'intriguait car il n'arrivait pas à identifier son origine. Il n'a fait que de regarder ici et là.
La position des doigts du Pic est remarquable. Ils peuvent le maintenir stable en mettant deux ongles sur le dessus du poteau et deux autres sur la face verticale.
Changement de jour mais une heure quasi identique. Les Sarcelles d'hiver prolongent leur repos. Elles sont sur une île à l'abri des dérangements.
Les Cygnes tuberculés sont plus nombreux. Sans doute un couple par bassin.
Les Grèbes castagneux assurent aussi l'animation, la course poursuite ou les échanges vocaux bec fermé.
Il a été vu de très près sur une clôture, aujourd'hui j'ai eu moins de chance. Il est un peu plus loin.
A peine est-il sorti des arbustes que deux Pies bavardes l'agressent.
Changement de décor pour un retour à Neuilly-Plaisance.
Cette fois-ci le Pouillot à Grands Sourcils est de sortie sur la voie Lamarque.
Il est bien plus petit que le Véloce mais il est d'une dynamique bien supérieure. Il me fait penser au Roitelet à triple-bandeau ou huppé.
Nous voyons peu d'insectes volants. Certainement qu'un botaniste pourra expliquer ce que les passereaux cherchent à manger sur les branches, à la base des bourgeons par exemple.
La seule chose que l'on constate c'est cette matière végétale qui reste sur son bec.
Un premier exemple de la rapidité dans ses déplacements.
Il regarde au-dessus de sa tête et hop il monte pour aller se nourrir.
Il voit une feuille et il y met son bec. Il est sans arrêt à avaler des fragments.
Pour ses déplacements courts il saute sur la branche !
Cette pousse se termine par un bourgeon, ce n'est rien pour nous mais pour son corps de quelques grammes c'est suffisant.
On a vite fait de le perdre de vue : il est là puis en moins d'une seconde il a disparu.
Malgré la vitesse de l'appareil, il est juste à la limite du cadre.
Pour finir cette série sur cet oiseau exceptionnel, car très rare dans notre département, 3 photos pour montrer les restes de l'été précédent et ce qui est prêt à éclore pour un nouveau printemps.
Nous pouvons voir deux caractéristiques de,cet arbre.
A chaque extrémité il y a 3 chatons (ou similaires) ou bien 3 chatons avec des cônes contenant des graines. L'Aulne a, quant à lui, des chatons isolés et des cônes.
Il y avait d'autres espèces dans ces arbres, notamment le Verdier d'Europe. Il est très farouche. Il commence à chanter à la cime des arbres. C'est un mâle bien concentré sur son sujet.
En balayant toutes les photos en voici deux pour nous éclairer sur cette nourriture végétale.
Deux photos sont grossies avec tout ce que cela implique. Mais peu importe ! C'est comme si le bec arrache de la peau à l'arbre.
On voit bien sur sa langue les minuscules morceaux qu'il a arrachés.
Souhaitons bonne migration à ce Pouillot à Grands Sourcils.
Son milieu de vie se situe du côté de l'Oural , Sibérie ou bien Mongolie ou bien encore vers le Fleuve Amour en Chine. Ça fait rêver, non ?
Fin de cet article.