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137 - Une sortie dans un endroit sorti de l'imagination : 19/07/2014
19/07/2014
Avant de commencer ce nouvel article l'annonce d'une sortie fin août pour découvrir les Chauve-souris ! Elle se déroule dans notre cher département Seine-Saint-Denis. Le 9-3 !
Pour vous inscrire ou en savoir davantage vous pouvez cliquer sur ce lien :
Météo : bleu ciel et pluies passagères, température bonne pour la matinée.
Aujourd'hui c'est une sortie organisée par l'association ANCA - Amis Naturalistes de Coteaux d'Avron (site internet : http://association-anca.org/). Il y a plusieurs spécialistes (botaniste, entomologiste, mycologue) et un observateur qui ne demande qu'à voir la nature.
Les espèces végétales et animales ont été identifies par un entomologiste de l'ANCA et de l'association BNEV (Beaumonts Nature En Ville).
Son site internet : http://beaumontsnatureenville.wordpress.com/accueil/
Ces 2 associations sont dans notre département Seine-Saint-Denis.
Le site est le Bois Saint-Martin, entre Villiers-sur-Marne, Le Plessis-Trévise et Noisy-le-Grand. Il est fermé au public et protégé par un arrêté préfectoral de protection de biotope.
C'est ma première visite. Un constat à la sortie, aucun petit papier vu à la traine. Curieux...
Nous étions dans une grande prairie. Les fleurs sont parmi les herbes, il faut alors faire attention où l'on met les pieds.
Ce Papillon Demi-deuil est plus facile à voir. Au cours de la visite nous avons dû en voir au moins une dizaine.
Celui-ci a vraiment baroudé ! Ses ailes sont bien abimées et les couleurs sans doute moins fraîches.
Il suffit de faire un pas dans l'herbe pour déplacer des Sauterelles, Criquets, Papillons de nuit, Punaises. Je crois que cet espace est absolument fantastique grâce à la quantité d'espèces de la faune et de la flore.
Pour vouloir photographier deux fleurs j'ai dû m'arrêter pour une Punaise Lygus pratensis et deux espèces de Criquet. Le temps était compté, donc un choix a été fait.
Le premier criquet est un possible Criquet des Clairières mâle, le second est le Criquet des Clairières femelle.
30/01/2016, les identifications sont faites. Le premier criquet est Chorthippus sp et le second est bien un Criquet des Clairières au nom scientifique Chrysoschraon dispar.
Deux ravissantes fleurs : Polygale commun et Erythrée petite-centaurée.
Seconde surprise : des Chevreuils ! Celui-ci s'est enfui puis il fait un arrêt. Il m'a laissé du temps pour mieux le photographier.
C'est triste de voir un Papillon dans cet état, car sa vie est courte. Et pourtant il continue de voler de fleur en fleur.
C'est le premier Myrtil de la journée.
C'est le moment le plus tendre : un jeune Chevreuil (une femelle ?) hésite à se réfugier dans le bois. Tout en gardant mes distances j'ai pu mieux l'observer.
C'est l'un des nombreux Tabacs d'Espagne, il était sur les fleurs puis une fuite vers ces grandes feuilles. Il fallait le suivre du regard pour le voir.
Toutes les mûres ne sont pas mûres, il y a encore des fleurs. Certaines espèces de Papillon en profitent.
Ci-dessous, plusieurs Myrtils sur le Mûrier.
Sur d'autres plantes une Piéride du Navet qui pourrait passer inaperçue.
Une chose me faisait réagir : la présence de Papillon juste à côté de nos spécialistes. Il suffit que je m'approche et hop ils sont partis ! Il y a certainement une technique, mais laquelle ? L'appareil photo ne suffit pas manifestement.
Un autre Myrtil, je crois que j'en n'ai jamais autant photographiés !
Sur les mûriers les Tabacs d'Espagne venaient régulièrement mais notre présence trop proche les faisait vite partir. La chance a beaucoup aidé ces 2 photos.
L'entomologiste voyait tout de suite les Papillons de nuit. En voici un, c'est la Soyeuse noctuelle.
Les Sylvaines étaient également nombreuses. Elle a une particularité : ses deux paires d'ailes sont superposées. Elle est bien plus petite que le Tabac d'Espagne (ou le Sylvain qui n'a pas été vu aujourd'hui). La photographie est par conséquent plus difficile.
Peut-être une espèce déjà mise sur ce blog. Je sais qu'elle est facilement reconnaissable avec ses 5 points sur le verso des ailes. C'est le Tristan.
La diversité des espèces nous a obligés à photographier cet individu. Les signes d'identification sont sur ses antennes.
Il fallait voir ce détail, c'est l'Hespérie de la Houque.
Une espèce de pollinisateur bien connue sur ce blog (voir les articles sur la Haute-Île). Il n'a pas le look d'une abeille, papillon ou diptère. C'est un Téléphore fauve.
Sur le chemin nous rencontrons souvent des bousiers. Le premier est mort mais ce qui saute aux yeux ce sont ses couleurs.
Notons au passage la forme et la longueur des pattes du Géotrupe du fumier.
Un Papillon de nuit au fond d'un bocal. Il est sur le dos pour faire le mort. Il a bien essayé, nous avons profité de son simulacre pour le photographier. Fascinante la forme de ses antennes, de drôles de peignes ! C'est l'Etoilée.
Sous une feuille d'ortie une Araignée et ses œufs. Il fallait la voir ! C'est une Enoplognatha ovata.
L'un des deux champignons, il était sur un chemin avec des orties en grand nombre sur le côté. C'est l'Amanite safran (Amanita crocea).
Dans une grande aire d'herbes hautes il y a de nombreuses fleurs, toiles d'araignée et Sauterelles.
Les Araignées rentraient vite dans leur toile en forme de tube ou entonnoir.
C'était plus facile pour les petites créatures sauteuses.
Une autre espèce de Sauterelle. Elle a une tête plus arrondie. Ce serait un juvénile de Conocéphale gracieux, une espèce protégée en Ile-de-France.
Ce Papillon nous a donné du souci. Il ne restait pas longtemps sur les fleurs. C'est la seule prise et j'aurais voulu voir l'autre côté de ses ailes.
Un peu plus tard il a été plus coopératif. Il est identifié : c'est le Collier de corail.
Le Collier de corail a un superbe graphisme sur ses ailes. C'est sans conteste le meilleur côté.
En suivant ce Papillon de nuit j'ai trouvé cette punaise Palomena prasina juvénile, au 4 ou 5ème stade. Peut-être une nouvelle espèce à ma collection.
Une fois posé ce papillon est quasi invisible. C'est pour cette raison que l'on a plus de chance de les voir quand on marche dans l'herbe. Devant nos pas ils prennent la fuite.
Le Papillon citron. Sous cet angle les nervures de ses ailes sont bien visibles.
Il ne faut surtout pas croire que la vie de Papillon est tout à fait paisible. Ils se battent entre eux pour se garder des zones. Les photos sont dans ces conditions encore plus difficiles à réaliser. Surtout si l'un d'eux s'envole.
Elle pollinise mais ce n'est pas une Abeille. C'est une Volucelle zonée.
Elle s'est posée sous une feuille de mûrier.
Et celui-ci, qui est-il ? Ce Tristan était au milieu du chemin. Il ne semble pas en bonne forme. Son année est passée.
Un Champignon bien connu grâce cette forme bien plate en-dessous : l'Amadouvier.
Sur le retour nous croisons encore le chemin des Tabacs d'Espagne. Pourquoi ne plus les photographier ?
Nous les entendions souvent crier dans le ciel. Deux Buses variables survolent la forêt.
Bien hautes dans le ciel bien clair. Pas facile de les photographier correctement.
Sur le point d'arriver à la sortie deux espèces s'inscrivent sur la longue liste de la visite :
- une Cétoine dorée
- Pour finir cette ravissante créature. Certainement la plus jolie : elle appartient à l'ordre des diptères, autrement dit celui des mouches. C'est un Conopide, plus précisément un Physocephala rufipes. Il a un mode de reproduction très typique mais que l'on aimerait pas subir. La femelle pond ses œufs sur le bourdon. Plus tard les larves s'en nourriront. Pour aujourd'hui il fallait le voir se déplacer sur les fleurs de Trèfle.
Mais au fait, comment est équipé un entomologiste ? Voici une boite bien équipée, c'est du fait maison.
Quel est son langage technique ? Le latin ! Comme tout scientifique. Regardez les sites sur la faune et la flore. Vous avez plus de chance de trouver un nom latin que français.
Ce que j'ai pu retenir : des espèces de Papillon vont au soleil, d'autres aiment le soleil mais restent à l'ombre, les Papillons de nuit ne se mettent pas dans des coins à l'abri de la lumière. Ce sont des informations simples et pratiques.
Une visite avec des spécialistes nous éclaire et donne plus de goût aux observations.
Fin de cet article.