135 - Une avifaune bien installée au Sausset : 12/07/2014
12/07/2014
Rappel
L'association CORIF publie un livre, écrit par Etienne Brisechant, sur les oiseaux de Seine-Saint-Denis. Il est réalisé avec le soutien de l'association ANCA. A chaque espèce recensée il y a un texte court instructif et une photo (s'il a été possible de le photographier).
Vous pouvez le commander sur le site du CORIF http://www.corif.net/site
Nous sommes en été et nous allons consommer en grande quantité de petites gâteaux, glaces et toutes sortes de bonnes choses de saison. Les petits papiers vont aussi proliférer. Voici un petit texte qui peut expliquer les conséquences de notre manque de civilité.
Ne le cherchez pas dans les livres, vous ne le trouverez que dans ce blog.
La goutte d'eau et le petit papier suivent le même chemin. Ils voyagent dans les rivières puis les fleuves, ensuite ils se jettent dans la mer. Là, la goutte d'eau forme la mer et le petit papier s'en va rejoindre la grande soupe de déchets.
C'est le premier article sur le parc le Sausset classé Natura 2000.
Il est entre Aulnay-sous-Bois et Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
Météo : idéale pour éviter le contrejour, pas de pluie mais ce n'est pas la grosse chaleur de juillet.
Les photos sont dans l'ordre de la visite.
Quelques photos de mammifères, ils semblent très habitués à notre présence mais il suffit de s'approcher pour les faire courir !
Au milieu d'un ensemble de haies ressemblant à un labyrinthe un seul arbre se trouve au beau milieu. Le Pic vert était tranquille sur sa branche. Quelques photos ont un peu perturbé sa vie sans stress.
Il y a plusieurs rangées d'arbres dont des marronniers. Quelques feuilles ont des tâches et abritent certainement des petits arthropodes, à en croire le comportement des Mésanges bleues et charbonnières !
Arrivé à un point d'observations sur la grande roselière les premiers contacts avec les oiseaux ne tardent pas.
C'est la période du nourrissage des Rousserolles effarvattes. Parfois j'ai l'impression de voir de jeunes Fauvettes grisettes.
Peut-être que cette Effarvatte est une star !
Il y a de grandes surfaces de Nénuphars dans cette roselière. Les fleurs vont s'ouvrir dans la journée. Ils ont une autre fonction pour les ornithologues ou les amoureux de l'avifaune. Nous le verrons un peu plus tard.
Si les fleurs sont blanches ce sont des Nymphéas et si c'est jaune ce sont des Nuphars.
J'étais surtout venu découvrir cette roselière et ses habitants. Nous venons de voir les Rousserolles et voici les échassiers de premier choix : les Blongios nains.
Parfois en août nous pouvons voir des juvéniles à la Haute-Île. Ils peuvent venir du Sausset.
C'est un couple d'adultes en route pour apporter la nourriture à leurs petits.
Et sur le retour ils sont encore ensemble. Ce jour-là je rencontrais cette espèce pour la première fois. C'est super et la journée commence plutôt bien.
Lors de l'un de ses déplacements un Blongios est allé se poser en face mais à une distance importante.
Je ne sais pas ce qui sait passé, je n'ai pas vu l'oiseau plongé. Trop concentré sur le vol de l'échassier.
Le Blongios est resté bien haut sur ce roseau pendant quelques minutes.
Il décide de changer de lieu car manifestement les poissons ne sont pas de ce côté.
Dans un coin reculé une famille Effarvatte s'affaire. Deux oisillons à nourrir représentent des allers retours incessants.
Au travers les roseaux quelques aperçus.
Il ne fallait pas fermer les yeux pendant quelques secondes. Deux petits Blongios sont sortis de la roselière. De par leur taille il est très facile de ne pas les remarquer sur les Nymphéas.
Il arrive face à la roselière, comment faire ? Marcher ou voler ?
Une énième Effarvatte. Par chance elle est plus visible. Elle n'hésite pas à sortir du Saule. Elle attend patiemment mais lorsqu'il faut lui donner la nourriture c'est tout de suite maintenant sans tarder !!
La mère est plus attentive, elle voit bien l'appareil pointé sur elles. Elle s'est arrêtée alors que son petit n'y prête aucune attention. La seule chose qui compte c'est ce qui passe par le bec !
Sur l'autre bassin un couple de Sternes pierregarins a également eu des petits. L'un des deux se plait à nager sur l'eau (il n'a volé qu'une seule fois !) et son frère se demande bien pourquoi il patauge ainsi.
Cette barge sert aussi de place tranquille pour les Bergeronnettes grises. Les espaces disponibles sont aussitôt pris par des juvéniles. Leur apprentissage continue.
En voyant cette jeune Sterne battre des pieds dans l'eau pour avancer et des Bergeronnettes grises sur la barge, je crois que cet oiseau prête volontiers son nichoir. Pourquoi pas ?
Pendant qu'il s'amusait sur l'eau les parents ne faisaient que de chercher leur nourriture. Un travail titanesque car le repos n'a pas beaucoup de place. La chasse se passe autour de la barge ou alors entre les massifs de roseaux.
"Alors tu remontes ? Je te l'avais bien dit que l'eau n'est pas ton élément !" Là il se trompe car il n'est pas né sur l'eau. Il a grandi sur les pierres sèches. Il apprendra vite à l'utiliser pour sa toilette et trouver sa nourriture. Son frère a pris un avantage.
Le petit aventurier continue son tour autour de la barge à coups de pattes. Pourtant il a bien fait une démonstration d'un vol maitrisé !
Un peu plus loin une famille d'Hirondelles rustiques est regroupée sur un arbre. Les jeunes ont quitté leur nid et n'attendent que le retour de chasse de leurs parents.
C'est ma seconde séance de nourrissage d'Hirondelles en Seine-Saint-Denis. Ce n'est pas beaucoup même si je ne fais pas de recherches approfondies pour les photographier. Ce sont des oiseaux migrateurs très familiers et leurs nids se trouvaient partout. Maintenant les observations se font plus difficiles.
Le 1er adulte arrive et fait comprendre qu'il n'a rien. Le 2ème arrive et le nourrit. Malheureusement ils sont masqués.
Il venait juste de se poser. C'est une surprise de le voir ici car il n'y a pas de rive à ce bassin, excepté la petite île et là où l'on peut devenir un bord boueux la végétation le couvre complètement. Ailleurs les bords sont droits et faits de madriers de bois à certains endroits. A la Haute-Île les bassins sont tous entourés sur toute leur longueur de terre avec des Roseaux et bien sûr des Saules. Il y a des bords boueux pour accueillir les limicoles.
Il était à portée de main et posé sur cet arbre mort. Étonnant ce Chevalier guignette !
De retour à la roselière.
Un Blongios juvénile attend et se poste en haut des roseaux.
C'est très facile de ne pas le voir car son plumage l'aide à se confondre avec la végétation.
Un adulte est arrivé. Les deux jeunes se précipitent sur les Nénuphars. Ils ont sauté et volé en même temps !
Les photos sont prises en pensant bien les cadrer et bien nettes. Tout est raté ou presque. On peut les voir se précipiter. Le premier arrivé sera le premier servi.
L'adulte choisit les Nymphéas les plus éloignés. Les forçant ainsi à développer leur aptitude à voler et à se déplacer sur les grandes feuilles plates.
Le plus affamé est à la peine. La natation n'est pas sa préférence.
Le premier se précipite sur son père.
Son frère est resté sur les premiers Nénuphars.
Les mouvements d'ailes ont masqué l'essentiel du nourrissage. C'est la règle !
Une fois le nourrissage fait les deux jeunes Blongios nains retournent se cacher dans la roselière.
Pour finir cet article un peu long, car il y a tellement d'observations intéressantes pour une première visite dans ce parc Natura 2000, la meilleur photo faite sur le Blongios nain.
Fin de cet article.