49 - Quelques exemples dans le parc la Haute-Île
02/10/2011
Quelques exemples de faits et de vie à différentes saisons dans le parc départemental Natura 2000.
Nous verrons :
- la présence d'insectes
- l'hiver et son givre qui métamorphose tout sur son passage
- la nidification de grèbes huppés, castagneux
- les bateliers et les oiseaux marins
- première et deuxième famille bernache du Canada
- et une surprise !
Le monde des insectes
En automne j'ai pu voir une végétation complètement différente. Bien sûr les couleurs changent, mais il y a des insectes qui se manifestent d'une manière plus visible. Regardez ces 3 photos :
Serait-ce l’œuvre d'une araignée ?
Ci-dessous : une galle de la ronce.
On croit voir de la mousse, mais à la suite d'une piqûre faite par un animal parasite le ronce va se protéger par ses propres moyens. Ses tissus se développent sous cette forme et cette boule va alors servir de protection à la larve du parasite pour son développement. Une technique particulièrement développée pour obtenir un milieu protecteur !
Ici tout porte à croire que c'est une araignée la propriétaire des lieux ! Mais la dimension de cette toile parait très grande, sont-elles plusieurs à cohabiter ?
Un hiver et son givre
Par temps froid, la végétation change encore et les infrastructures aussi :
- le premier observatoire à la fraîche
- un poteau de clôture givré
- quelques plantes métamorphosées
La nidification à la Haute-Île
Que pouvons-nous voir autour et dans les bassins, dans les allées et dans la "Friche" ? Voici quelques exemples.
Les grèbes huppés
En septembre 2011 j'ai pu voir avec un grand plaisir un grèbe huppé tenant fermement un poisson dans son bec. On ne peut que souhaiter un bon appétit à l'un de ses trois petits !
Un seul jeune est intéressé par ce poisson.
Regardez la couleur du plumage de l'adulte et la forme de son bec. Bien adapté à la chasse sous-marine cet oiseau peut attraper crapaud, grenouille et poisson.
Ce jour-là la lumière était particulière : l'eau semblait plus claire.
Nous pouvons constater que les pattes du grèbe huppé ne sont pas placées comme celles du canard. Elles sont à l'arrière.
Vous pourrez voir justement dans un article dédié à cet oiseau comment il se tient hors de l'eau et vous observerez que les pattes sont elles-aussi palmées différemment.
Les grèbes castagneux
Dans ce parc de la Seine-Saint-Denis nous pouvons observer un autre grèbe, le plus petit de tous : le grèbe castagneux.
Il est particulièrement craintif : il plonge dès qu'il voit la présence humaine. La seule solution pour le voir de près c'est l'observatoire.
J'ai pu voir à plusieurs reprises un grèbe castagneux resté dans l'eau jusqu'aux yeux !
Il est tellement farouche qu'il n'hésite pas à abandonner son nid après avoir couvert ses oeufs de végétation.
A la Haute-Île il y a 6 observatoires placés aux différents bassins. Ils sont très bien conçus puisqu'il est possible d'utiliser des jumelles ou bien un appareil photo avec son téléobjectif.
Depuis une ouverture un grèbe castagneux est en train d'incuber.
Le soleil couchant met en évidence sa couleur châtaigne. D'où son nom.
Ce nid est flottant et le grèbe doit en prendre soin régulièrement. C'est une nécessité absolue sous peine de perdre ses œufs.
Regardez ce couple de grèbes :
Pendant qu'un parent assure l'incubation l'autre s'active pour l'entretien du nid et se nourrir, bien entendu !
Ce tour de rôle doit durer entre 20 et 27 jours.
Voici l'un de leurs plats favoris : le poisson.
Il peut aussi bien avaler grenouille, larve de libellule (ou odonate)... Dès fois je me demande comment il peut faire tant la taille de sa capture paraît énorme.
Ce grèbe d'un autre bassin n'a pas la taille adulte mais il peut s'offrir des larves de grenouille !
Je ne vous avais pas encore montré leurs œufs :
Les bateliers du canal de la Marne et ses oiseaux marins
Qu'il y ait du poisson ou pas dans les bassins, que les mariniers du canal de la Marne jettent ou pas du poisson, nos mouettes rieuses sont toujours là. Fidèles au poste !
Comment est-ce possible que ces oiseaux ne réalisent pas que ces bateaux ne sont pas conçus pour la pêche ?
Comme tout oiseau ou animal familier nous pouvons faire quelques observations. Oublions leurs cris répétitifs et si peu mélodieux.
Que font les jeunes en automne et en hiver ? Il est possible de les voir jouer, attraper une pierre ou une herbe et la relâcher dans l'eau. Voyez plutôt :
Une vidéo d'une mouette rieuse faisant la toilette de son plumage. Elle se trouve sur un tronc sculpté pour reconstituer un canoë de la préhistoire (période mésolithique, 6500 ans avant J.-C.).
D'autre oiseaux marins vont et viennent sur le parc. Ici un goéland leucophée immature.
Les bernaches du Canada
Le parc la Haute-Île a régulièrement la visite de bernaches du Canada. Elles sont très présentes sur la Marne. En 2009 et 2011 nous avons eu la surprise d'avoir 2 nichées.
Voici donc cette première famille de 4 oisons (il faut le dire vite car ils grandissent vite !).
En format vidéo nous voyons grandir les quatre premiers nés à la Haute-Île.
J'ai pu voir une bernache défendre sa famille des autres bernaches, d'un cygne et d'une corneille noire. Je ne savais pas que cet oiseau pouvait être aussi agressif en de pareilles situations.
Ci-dessous une corneille qui aurait bien voulu prendre un oison mais par manque d'expérience ce fut un échec total.
On pourrait dire que sur le papier le cygne est plus grand et a une réputation qui n'est plus à faire. Aujourd'hui j'ai vu tout le contraire.
Voici la deuxième famille bernache du Canada.
La 2ème nichée se trouvait dans le même bassin où les cygnes ont fait leur nid. Il y a eu alors quelques frictions entre eux. Contrairement à ce que l'on peut voir dans le précédent diaporama, le couple de cygnes a pris le dessus. L'agressivité fut très forte. Pour vous la montrer un diaporama en format vidéo.
Dans ce diaporama on peut voir la charge du cygne, grand défenseur de sa progéniture. La famille bernache du Canada s'en sort sans mal et ses petits sont saufs !
Pour terminer cet article, nous pouvons rencontrer le renard dans ce parc. Même pas peur de lui !
Fin de cet article.