63 - Un m2 parmi les 65 ha de la Haute-Île : 18/05/2013
18/05/2013
Tout d'abord, une question environnementale.
Ce parc est classé Natura 2000. Il est donc entretenu et les visiteurs sont tenus de respecter les règles de protection de la nature.
Il en est de même à l'extérieur du parc. Aucune décharge ne peut être acceptée même dans un endroit peu fréquenté.
Juste à côté du canal il y a toute une zone où l'on peut constater : carcasse de voiture, gravats, arbustes et bidons. De plus c'est un lieu de passage pour les promeneurs et sportifs quand ils empruntent la passerelle pour aller de l'autre côté de la Marne.
C'est incivique et on peut espérer que le nécessaire sera fait dans les meilleurs délais par la commune.
Il ne faisait pas très chaud ce matin. Un soleil avec des nuages. Les températures sont toujours aussi basses.
Après deux semaines la végétation verte est devenue beaucoup plus dense.
Pour le démontrer une vue sur le canal depuis la passerelle avec vue sur la passerelle de Gustave Eiffel. Une péniche passe à ce moment-là avec une équipe de tournage.
En voyant ce peuplier j'ai l'impression qu'à partir d'une souche plusieurs troncs se développent.
Les poussins cru 2013 continuent leur croissance mais il me semble que leur nombre par famille a diminué.
Une observation sur le caniparc et un passage au premier observatoire mais il n'y a pas grand-chose à cet instant T.
Un seul fait saute aux yeux, la végétation aquatique se développe. Les plantes immergées s'élargissent dans l'eau et sur l'eau se développent des nappes vertes ici et là. D'ailleurs ce sont des lieux favorables aux grenouilles pour se camoufler.
Voyez-vous celle-ci ?
Au travers d'un arbre on voit une grenouille coasser.
On voit bien ses deux poches d'air. Mais il y a une découverte lors de la visualisation d'une des photos. Le batracien fait vibrer l'eau le long de son ventre.
Une série de photos détaillée : la grenouille gonfle son ventre puis transfère l'air dans les 2 poches et enfin l'eau vibre le long de ses flancs.
Direction le rucher pour voir si les abeilles sont bien présentes pour ce nouveau printemps. Il y a bien des allées et venues. Au moins ici les abeilles peuvent vivre tranquillement.
Sur le retour le passage de 2 martins-pêcheurs puis d'un chevalier guignette. Vus mais pas de photos !!! C'est la règle, mais c'est bien de savoir que ces animaux continuent de fréquenter le site la Haute-Île.
Les voltigeurs sont arrivés : martinet noir puis hirondelle de fenêtre. En fin de promenade j'ai vu les hirondelles de rivage.
La visite continue.
Sur le chemin quelques insectes volent de plante en plante mais ils sont difficiles à voir. De plus près ce sont de minuscules odonates. Ils sont plusieurs sur une superficie de 1 m2. Au moindre mouvement ils s'envolent.
Quelques photos ont été prises. Puis en restant immobile un odonate se pose à moins d'un mètre et en prêtant attention ils sont en fait une petite dizaine dans ce tout petit espace.
Je pense découvrir des espèces de demoiselles. Ce fut le point le plus important de cette journée.
Voici quelques photos :
Les sept photos ci-dessous montrent l'Agrion élégant mature et immature (Ischnura elegant)
Une Agrion porte-coupe femelle immature (Enallagma cyathigerum)
Ci-dessous montrent l'Agrion élégant (Ischnura elegant)
Cachée par une feuille d'herbe haute :
En 4 photos la morphologie de la demoiselle Agrion élégant (Ischnura elegant) :
- la tête et ses yeux écartés
- le thorax
- les 4 ailes
- l'abdomen long et segmenté. Il se termine par une pince.
Sur une autre herbe :
Combien sont-elles ? Sur cette photo elles sont 3 et il en manque 2 :
Puis ce que je recherchais je le vois enfin. Des têtards sont présents mais la végétation a tellement changé en taille et en variété que je ne peux voir ceux d'il y a 15 jours. Normalement leur taille a aussi évolué.
Plus loin, dans la zone de pique-nique.
Au beau milieu d'un carré d'herbe une araignée tisse sa toile entre plusieurs plantes. Sa taille est trop petite pour en faire une bonne photo mais tant pis, on voit quand même l'arthropode construire les côtés de son piège.
Un visiteur m'avait prévenu que le couple de grèbes huppés a eu 4 grèbons. J'avais vu les poussins mais seulement 3 s'étaient montrés entre les ailes de leurs parents et sur l'eau. Où était passé le 4ème ? C'est vraiment curieux !
Ci-dessous quelques photos. Bien entendu en deux semaines ils ont pris du poids et de l'assurance. Ils plongent et avalent des poissons de bonne taille !
Pourquoi ces deux grèbons se dépêchent-ils ainsi ? L'un fait le choix de plonger mais il n'est pas assez rapide.
Ce poisson semble bien trop gros pour lui !! Mais il a une méthode pour le faire glisser dans son ventre...
Sous le regard vigilant de ses parents il lève la tête et le poisson descend... tant bien que mal.
Pendant ce temps le parent s'applique à nettoyer son bec.
Les voici tous les 6 !
Une dernière photo pour cette partie, c'est l'occasion de voir la taille minuscule de leurs ailes !
Laissons les tranquilles si l'on veut les voir nicher chaque année.
Un seul rapace passe dans le parc, le faucon crècerelle est chez lui. Trop loin et trop haut. Une observation faite et on se donne rendez-vous à la prochaine fois.
Il y a une flore en pleine expansion et quelques fleurs sont visibles ici et là.
Voici quelques unes, leur identification est aussi en cours.
Parmi les insectes volants : odonates, mouches, papillons, abeilles mais pas de bourdons. Je me demande si le climat n'a pas influencé leur développement.
Ci-dessous un procris ou fadet.
Un couple de cygnes tuberculés se trouve sur le grand bassin comprenant la barge à sternes. Chacun a fait sa toilette de son côté. Ces moments me permettent de voir la vraie dimension de ce plus grand oiseau d'Europe.
Pendant ce temps l'autre cygne fait le grand nettoyage dans ses plumes, les gestes sont forts et photographiés de près.
La remise en place des plumes des ailes est un acte très délicat.
Les bernaches du Canada sont aussi présentes. Un couple cherche sa place mais ce n'est pas facile.
A la première fois, elles font leur toilette sur la barge à sternes puis elles s'envolent. Comme vous l'avez peut-être constaté vous-mêmes, elles poussent une série de cris avant de décoller.
La longueur du décollage est un atout en cas de fuite...
A la deuxième rencontre, un individu est toujours à côté de la barge mais il y a un cygne à 20 mètres.
La série de photos vous montre comment le cygne la chasse. Elle se réfugie sur la barge puis s'envole.
Un chevalier guignette est venu se poser sur la barge, un lieu particulièrement calme et protecteur. Puis une bergeronnette grise mâle a fait quelques allers-retours rive-barge. Mais je n'ai pas vu de femelle.
Il n' a pas la moindre couleur sur ses ailes et la queue.
Quoi de neuf chez notre cygne incubateur ?
Surprise, les cygneaux sont nés et comme les arbustes ont bien caché son nid, le nombre de poussins est très surprenant : 6, une première pour le parc je pense.
Sur le chemin du retour, quelques demoiselles, des escargots et quelques fleurs. Leurs identifications sont en cours...
La Naïade aux yeux rouges femelle (Erythromma najas) sur les 3 photos :
Juste après cette photo la demoiselle s'est réfugiée sous une feuille.
Vue du dessus de cette demoiselle, le thorax et ses 4 ailes.
A partir d'une tige combien de feuilles vont se développer ?
Dans une toute petite superficie on y trouve quelques escargots des haies.
Comment fait-il pour rester attacher à cette ronce ?
De plus près on peut voir cette substance qu'il secrète pour se coller à la végétation.
Pour terminer cet article un jeune écureuil roux, une fauvette grisette, un fuligule milouin mâle, une coquille de limnée, un poussin foulque qui pourrait être aussi gros qu'un grèbe castagneux.
Une fauvette grisette parmi tant d'autres.
L'unique fuligule milouin du parc.
Une coquille d'une limnée, escargot d'eau douce.
Avec la courbe des gouttelettes on peut comprendre le geste que le poussin vient de faire. Manger des plantes subaquatiques n'est pas aussi facile.
Un grèbe castagneux entre deux plongées. Son plumage arrière soulève ses deux ailes.
Merci à l'association SNPN pour son aide à la détermination des demoiselles.
A ce propos, voici un document établi par l'association SNPN pour distinguer une demoiselle d'une libellule.
Si vous souhaitez disposer de documents supplémentaires créés par SNPN voici son site :
Fin de l'article