13 -1 Quelques heures dans le parc la Haute-Île : 04/02/2012
Dans cet article vous avez quelques points de vue du parc départemental au cours d'une visite de quelques heures malgré le froid.
Il y a 3 sorties effectuées en février 2012 et un article rédigé pour chacune. Il faut effectivement limiter la longueur des publications.
Les espèces animales photographiées sur les 3 visites en février (4 11 et 18) : bécassine des marais, bernache du Canada, canard colvert, chardonneret élégant, corneille noire, écureuil roux, épervier d'Europe, étourneau sansonnet, fauvette à tête noire, foulque macroule, grive draine, héron cendré, merle noire femelle, mésange bleue et charbonnière, mouette rieuse, pic épeiche, pinson des arbres, ragondin, renard, roitelet triple-bandeau, rouge-gorge familier, troglodyte mignon.
Visite du 4 février 2012
Lorsque je suis arrivé au canal de la Marne ce matin 4 février la glace s'était formée sur toute la surface exceptés quelques endroits. Un seul cygne était présent.
Il y avait donc une quasi certitude que tous les bassins du parc le soient également. En conséquence, canards, cygnes et grèbes sont partis du côté de la Marne.
Depuis la passerelle quelques joggers voient un héron cendré sur le canal.
Repéré et un jogger passant trop près, il s'envole.
A l'observatoire je n'ai vu que 4 foulques marchant autour de l'île. Une ouvrant le chemin pour les autres. Pourquoi se poser sur la glace ? Ne pas geler ses pattes et la bonne épaisseur du plumage isole bien le corps ? Sans doute.
Je suis resté à l'entrée de l'observatoire, elles se sont méfiées et ont préféré s'envoler.
Puisqu'elles partent de l'autre côté j'y vais aussi. A côté des roseaux deux foulques sur la glace et une autre sur le chemin.
Ces oiseaux ont une activité sur l'eau, la glace les rend inactifs. En voici une qui attend sur un pied tandis que l'autre se trouve bien au chaud sous l'aile.
Cette surface blanche rend étrangement les lieux silencieux.
Ne voyant aucune animation sur la glace, sauf les traces de pas, je retourne vers la passerelle. Dans cet alignement de peupliers, des mésanges passent : charbonnières, bleues et nonnettes. Les guis ont encore des fruits. Dans cette boule de feuilles il y a souvent des oiseaux ou un écureuil roux. En voici un sur une branche, un juvénile :
Ici une mésange bleue en quête de nourriture.
Et un peu plus haut une grive draine.
Une mésange charbonnière prend le soleil.
Un étourneau sansonnet qui me surveille.
Et un merle (femelle), la chance a voulu que je photographie aussi sa langue !
En quelques minutes, j'ai eu des moments sympathiques. Il est vrai que le temps s'y prête beaucoup : le froid et une bonne lumière.
Deux mésanges nonnettes sont de passage mais restent de l'autre côté du peuplier. Je décide alors de les suivre. Arrivé à la passerelle, plus personne. Par contre une masse sombre se déplace derrière des ronces. C'est un ragondin, peu habitué à marcher sur la glace.
Puisqu'il passe sous la passerelle, je reste sur le chemin. Grâce à ce froid, on peut mieux observer cet animal souvent dans l'eau ou dans les herbes. Les pattes avant et arrière ne sont pas identiques, la queue est longue et ronde. Pour nager il n'a pas de doigts palmés mais il le fait très bien.
Le long de ce chemin en descente il y a en contrebas des chardons. J'avance doucement : un chardonneret élégant a trouvé un fruit de chardon parterre. Il en sort une graine qu'il tient dans son bec. Vu les couleurs de cet oiseau que l'on trouve régulièrement sur cette plante les ornithologues lui ont trouvé un nom associant son plumage et la plante.
Le temps passe et je continue le parcours. En direction de la zone pique-nique.
Rien si ce n'est les quelques promeneurs et le silence.
J'attends que quelque chose se passe, une corneille noire dans l'herbe et une autre sur un arbre.
Cet oiseau est intéressant, il est noir avec des fois du blanc sur les ailes (curieux) et il ne supporte pas la présence de rapace, il aime bien les passereaux et ne chante pas car il croasse.
Quelques minutes d'attente, là-bas un vol au ras de l'herbe. Il se pose sur une branche à hauteur d'homme comme s'il voulait passer inaperçu. Je regarde dans l'appareil : un épervier d'Europe.
Une corneille se rapproche et va lui faire comprendre qu'il est indésirable.
L'épervier se déplace du côté du bois puis s'en va....avant que la corneille revienne.
Un passage de 3 groupes de bernaches du Canada.
Nos bassins blanchis par le gel, la barge à sternes immobilisée.
Notre premier observatoire avec les pieds dans la glace.
En bas de la descente il y a un peuplier. Son tronc est fendu sur une bonne longueur.
Ce bois est trop tendre pour ne pas résister aux vents violents, mais il offre de bonnes opportunités aux observateurs de la nature.
Revenons à cette allée de peupliers.
Le soleil invite quelques passereaux à venir se réchauffer.
Un troglodyte mignon.
Un rouge-gorge familier, il aime bien être vu en hiver.
Notre ragondin est de retour. Il traverse les barrières et fait son petit tour dans la végétation.
Des visiteurs arrivent, il s'enfuit en courant. Arrêt sur image : les pattes avant portent tout le corps.
Les quelques heures dans le parc arrivent à leur fin.
Toujours dans cette allée, des mésanges bleues reviennent. Malgré le froid je reste encore au cas où je verrais quelque chose sympa. Une bleue dans le gui : une patte sur la baie et l'autre sur la branche pour bien s'accrocher et pour trouver la nourriture tant attendue.
Et toutes les postures sont bonnes pour dénicher la nourriture.
Le troglodyte est de retour et se montre encore. J'aurais bien voulu qu'il chante, pour une fois que j'étais juste en face !
Un oiseau plus gros vient de se poser en haut de l'arbre. Il est noir et blanc et du rouge à la tête et sur la queue : c'est un pic épeiche mâle.
Pas mécontent d'être resté plus longtemps, une bonne raison pour jouer la prolongation.
Cette fois-ci un passereau avec une calotte rouge, une fauvette à tête noire femelle. Elle aussi apprécie les baies du gui.
Voici les données de son problème résumées sur cette photo :
Une baie visqueuse trop grosse pour être avalée en l'état mais compte tenu du climat elle veut festoyer.
Il lui faut alors trouver un moyen pour casser cette boule blanche sur place. Les petites croissances sur les branches lui seront alors utiles.
Il s'agira de l'accrocher ou de la frotter à plusieurs reprises pour déchirer la chair. De forme aplanie la baie est de taille adéquate pour notre fauvette.
Voici donc une succession de photographies à l'appui :
De profil on voit mieux la différence de taille entre la baie et le bec.
Le travail de préparation commence.
La boule a perdu sa forme ronde mais ce n'est pas encore fini.
Cette matière visqueuse reste accrochée à la branche bourgeonnante (il y a une forme blanche en Y inversé).
Sur cette branche on peut voir deux petites boules blanches provenant de la baie. C'est effectivement bien visqueux et collant ! La technique fonctionne très bien. La taille de la baie diminue.
Ce n'est toujours pas satisfaisant, la fauvette continue à aplanir cette boule...
Voilà c'est prêt !
Et la boule a presque disparu dans sa gorge ! On peut voir encore la baie dans son bec.
Et elle oublie qu'il y a un petit bout au-dessus de sa tête... pour un oiseau qui passera par là.
Les guis offrent une grande quantité de fruits en ce moment...
Cet article vous a démontré qu'en quelques heures on peut voir beaucoup de choses dans ce parc Natura 2000.
Ah j'allais oublier, en allant de gauche à droite j'ai ramassé des petits papiers. Je profite du parc et j'en prends soin.
A suivre sur les deux articles suivants : 13-2 et 13-3.
Fin de cet article.