83 - Le hasard ? Etre là quand il le faut ! 07/09/2013
07/09/2013
Météo : bonne lumière avec un petit 15° pour commencer et pour finir plus de 20°- ciel bleu !
Une vue sur le canal car la végétation continue de vivre son été : l'eau est maintenant couverte de pollen ou de matière végétale . C'est difficile de le savoir ! Mais c'est la première chose que j'ai vue depuis la passerelle.
Commençons cet article par des Grandes Loches rouges. Un couple en plein étreinte. Mais quelle est donc cette matière bleue au milieu ?
On peut voir l'orifice respiratoire (pneumostome) ouvert dans le manteau.
La matinée commence toujours par la recherche de nourriture... Cette pie bavarde a tenté sa chance dans le caniparc mais il n'y a pas grand chose autour des troncs de peupliers.
Sur cette barrière il y a effectivement des insectes appétissants
Cette fauvette à tête noire est aussi en prospection ! Ce que l'on voit sur les branches ce sont les restes de la végétation subaquatique piégée par le retrait de l'eau. Le panorama sur les bassins a bien changé.
Ce jeune merle a traversé le couloir et il se demande bien ce qui se trouve dans l'observatoire !
Une nouvelle espèce de gastéropode à l'actif de ce parc. Sont-ce des piquants sur la coquille ? Non ce sont des poils ! Ils étaient deux. Peut-être des Hélices grimaces ou des Veloutées. J'attends avec impatience leur identification.
Juste à côté cet insecte, une punaise ou une espèce bien proche. En attente d'identification... je crois reconnaître la Punaise brune (Mesocerus marginatus).
Elle a vraiment l'air d'un insecte protégé par une carapace : dessus comme dessous !
26/03/2014 J'ai trouvé une autre espèce lui ressemblant étrangement : Corée Marginée (Coreus marginatus), confirmé par l'ODBU93 le 13/11/2014.
L'été continue pour beaucoup d'insectes. Il suffit de rester dans un coin pour les voir évoluer, en vol ils passent pour invisible ou bien ils sont toujours cachés par la végétation.
Ce qui ressemble à une fourmi volante s'est posée sur une feuille placée juste au-dessus de la "punaise brune".
A peine arrivée, photo !
02/04/2014 : cet insecte appartiendrait à la famille des Sepsides.
Vue sur le site : http://aramel.free.fr/INSECTES15-8'.shtml
13/11/2014 : retour d'information de l'ODBU93, on se limite à Sepsis sp.
Et le bruit de l'appareil la dérange... un regard vers cette chose noire un peu trop proche.
Une seconde prise pendant son déplacement. Ça pourrait être utile pour son identification.
Notons au passage cette petite tâche à l'extrémité de chaque aile. Les odonates en ont aussi.
Ce que je prenais au début pour un bourdon est plutôt un pollinisateur avec une ressemblance à une mouche. En attendant d'obtenir son nom je le classe dans les insectes d'ordre diptère.
Pour faire une comparaison simple, à la troisième photo nous avons un insecte au physique quasi identique sauf les couleurs. Et c'est certainement une autre espèce de diptère.
Ce serait un Syrphide velu et trapu imitant un bourdon.
C'était bien tenté de ma part, l'ODBU93 a eu un retour sur son identification : un manque de précisions sur la photo suffit pour se limiter à un Mallota sp. et à la troisième photo on se limite à Eristalis sp.
Deuxième rencontre d'un insecte grand avec les pattes et tout à fait inoffensif. C'est sans doute le Tipule, son usuel est le Cousin.
15/12/2015, c'est Tipula oleracea - femelle.
Cette fois-ci les prises de vue sont plus faciles.
Vue du dos : mais où est donc la tête ?
En étant sur le côté on peut voir sa tête avec ses yeux prédominants. Aurait-il lui aussi un rostre ?
Une observation : les deux antennes entre ses yeux.
Un diptère aux couleurs simples : quelques zones rouges sur son abdomen noir.
08/01/2016 : C'est Eristallis tenax, femelle.
Changement de lieu.
Cette Gallinule poule d'eau est née cette année. Plus tard elle aura son bec rouge.
Ces roseaux sont bien abimés mais ils lui permettent de marcher sur l'eau. Dans ces eaux elle peut trouver une multitude d'insectes, notamment des araignées d'eau et parfois des Limnées.
Dans un coin retiré un Tircis (Pararge aegeria), cette espèce était en grand nombre aujourd'hui.
Au cours de la visite j'ai pu voir les papillons suivants : Robert-le-diable, Piéride de la rave, Paon du jour, Souci et Gamma.
Déjà vu et je le remets dans cet article. Il n'a pas l'air d'une punaise...
26/03/2014 J'ai trouvé une autre espèce lui ressemblant étrangement : Corée Marginée (Coreus marginatus), confirmée par l'ODBU93.
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Un papillon de nuit caché dans les ronces. Il s'est réfugié assez loin dans le carré de végétation.
Après cette photo j'ai eu la malchance de mettre le pied sur une ronce. Comme un jeu de mikado elle a fait bouger le papillon qui s'est enfui.
Le Gamma (Autographa gamma) est facilement reconnaissable. Lorsqu'il butine ses ailes sont en activité même s'il est posé sur la fleur.
Passons à une partie fort intéressante.
Cet insecte a une mauvaise réputation et on n'hésite pas à l'écraser ou à éliminer toute trace de ses constructions. Et pourtant elle ne fait que d'essayer d'attraper des insectes pour se nourrir.
Voici la première espèce de la journée. Elle est mignonne et toute petite. Quelques couleurs et un sens de la géométrie inégalé.
C'est une Zila dioda, appartenant à l'ordre des Araneidae.
Et celle-ci qu'en pensez-vous ? C'est l'Epeire fasciée ou Argiope frelon (Argiope bruennichi). Elle a plusieurs noms communs mais un seul scientifique.
J'aime beaucoup son ombre !
Celle-là est plus difficile à voir car lorsqu'elle sent le danger elle s'étire le plus possible.
Son nom ? Tétragnathe étirée (Tetragnatha extensa).
Ils sont toujours présents : ces insectes au mimétisme parfait !
Ici c'est un Membracide bison, au nom scientifique de : Stictocephala bisonia.
Un face à face avec un insecte aux couleurs de guêpe. Et son identification est en cours.
Il ne dépasse pas 1 cm.
13/11/2015, A. Ramel l'a identifié :Tenthredo marginella.
Au cours de cette visite il y a eu un petit moment de détente !
Jouer avec un criquet c'est facile : il se place sur une tige pour se cacher. Puis vous vous déplacez de telle façon qu'il en fasse de même.
Le voici en deux photos. La chaleur les faisait chanter : une friction des pattes suffit.
Je n'ai pas réussi à mieux le photographier. L'angle n'est pas satisfaisant. Il est petit et il a une ressemblance avec l'abeille.
Son corps est couvert de pollen.
Une rencontre intéressante car ce qui paraissait être une guêpe bien connue par tout le monde s'est avérée être une autre espèce de guêpe.
La composition du thorax et de l'abdomen est totalement différente en apparence.
La troisième photo le montre très bien. Son nom ? C'est en cours !
13/11/2015, A Ramel a pu identifier le genre : Eumenes. C'est donc Eumenes sp.
Je crois que le meilleur moyen pour introduire ce que j'ai vu et essayé de suivre avec l'appareil photo pendant une heure est de présenter ce qui explique sa présence.
Actuellement les odonates sont très actifs, accouplement, ponte et recherche de nourriture au-dessus de la végétation ou des bassins.
Voici quelques espèces vues ce jour.
Pour pouvoir les photographier de près : bien gérer le bruit de son appareil photo.
Celui-ci est l'Aeschné mixte (Aeshna mixta).
Le premier se repose et essaye de passer inaperçu. Il n'était pas dans une zone humide. ll chassait au-dessus de la végétation.
Cette vue permet de bien observer l'organisation de l'abdomen composé de plusieurs sections. On voit également la tâche de chaque aile et surtout cette pince qui sert à tenir le partenaire. Mais elle peut servir aussi à autre chose...
Sur la deuxième photo : les bandes colorées sur le thorax. Un peu plus difficile de faire mieux car l'odonate ne se laissera pas approché davantage.
Une autre espèce d'odonate. Une demoiselle : l'Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum).
Ses couleurs semblent fluo et sa taille est certainement 5 fois plus petite que l'Aeschné mixte.
Aujourd'hui les demoiselles étaient nombreuses dans les herbes.
Une autre demoiselle : le Leste vert (Chalcoleste veridis).
Sa pose est intéressante pour les observations : les deux paires d'ailes n'ont pas le même emplacement sur le thorax. En conséquence en position ouverte la première paire est plus haute.
Pour certains odonates on peut voir le mouvement de la respiration : l'abdomen se gonfle et se dégonfle. Compte tenu de sa taille ce sera difficile à l’œil nu.
Un odonate tout à fait différent.
Je pense que son identification sera très difficile. Mais pour un expert c'est un Sympetrum strié (Sympetrum striolatum).
Ce qui me plait c'est surtout de pouvoir les voir de très près. Ce sont des êtres fascinants. Dommage que nous ne les connaissons que dans cette phase finale. Ils vivent plus longtemps en état de larve aquatique.
Sans doute la même espèce que la première : l'Aeschné mixte (Aeshna mixta).
Cette photo la montre en plein vol. Elle n'arrêtait pas de voler j'ai donc tenter ma chance. Le hasard a voulu qu'elle cherchait à pondre (voir texte suivant).
Les ailes battent très vite et le flou est difficile à éviter dans l'ombre.
Elle a essayé une fois de traverser la barrière. La largeur de ses ailes était plus grande. Elle a réussi à passer. C'est comme ça que les odonates abiment leurs ailes. La nécessité absolue de pondre !
Ci-dessous il est posé et j'ai eu la chance de voir comment il utilise sa pince.
Pour rester sur la plante une moitié est accrochée à la tige. Compte tenu de la taille de la tête la pince doit pouvoir s'ouvrir encore plus grand. Pour l'observation c'est plus accessible.
Sur la première photo l'odonate est en train de pondre. Son ovipositeur est visible.
Une découverte : toutes les odonates ne pondent pas l'eau.
Une autre espèce, un couple de Sympétrum sans pouvoir préciser l'espèce (Sympetrum sp.).
J'ai essayé de photographier la pince derrière la tête. Il fallait vraiment se rapprocher.
C'est une période importante pour les odonates car la reproduction doit se faire rapidement. Ce sont des espèces qui ne passent pas l'hiver (sauf une je crois).
Ces jours-ci ils sont nombreux à venir pondre et par conséquent les prédateurs ne tardent pas à venir.
Ce fut le moment le plus agité de la visite. Les Faucons hobereaux étaient venus en nombre. Un couple et un troisième, leur poussin devenu grand ou bien un adulte solitaire.
Ci-dessous quelques photos résumant ce que j'ai pu voir.
Cette photo montre le prédateur et l'odonate ensemble ou presque !
Le Faucon hobereau s'occupe de sa proie prisonnière dans ses serres et il ne voit pas que son plat du jour se trouve juste là ! Il y a certainement une distance raisonnable entre eux mais on voit bien les quatre ailes de l'odonate qui a la vie sauve.
Pour finir cette visite un peu de calme !
Ce ravissant Robert-le-Diable (Polygonia c-album) prenait le soleil sur le chemin.
Fin de cet article.