395- Un aperçu de la vie animale en période de chaleur à la Haute-Île : 30/06/2018
30/06/2018 matin
Météo : faut-il dire météo quand il n'y a que du soleil ?
On peut déjà dire : au moins 5 degrés au-delà des normales saisonnières, un nuage de particules au-dessus de notre tête... et pas de consigne pour lever le pied !
Dans une période de forte chaleur une publication est mise à votre disposition sur le site de faune-france. Le monde du vivant a des menaces que nous sous-estimons ou nous faisons la sourde oreille ou bien encore on s'en fiche !
Cette publication sur 6 pages est accessible à :
www.faune-france.org/ONB-Menaces-sur-le-vivant-vf.pdf
Le matin est toujours le meilleur moment. Avec une chaleur approchant les 30° raison de plus !
Une visite limitée dans le temps. Mais des observations aviaires et de mammifère intéressantes. Les pollinisateurs sont là car ils savent que les Fleurs vont fermer boutique au-milieu de la journée.
Nous commençons par les Sternes pierregarins. Les poussins grandissent. Les barges sont grandes mais elles sont trop petites. Après un poussin tombé à l'eau il y a quelques semaines il y a un autre mais plus grand donc plus sûr (ou alors est-ce le même ? Il n'a jamais été trouvé).
Le jeune à l'eau est toujours nourri par ses parents. Tout semble bon pour qu'il puisse quitter l'eau pour voler !
Pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir.
Les deux autres poussins sont bien au sec, et sous surveillance parentale.
Depuis l'observatoire A06 nous pouvons voir deux couples de Sternes pierregarins avec un locataire de circonstance, un Chevalier guignette (sur la gauche, posé sur les cailloux). Il y a également des Mouettes rieuses couveuses également.
Un Mammifère, loin d'être innocent. Le Renard roux cherche, cherche sa nourriture. Les Oiseaux le craignent. Les Mouettes rieuses habituellement postées sur les poteaux se mettent volontiers à l'eau. La Pie moqueuse et la Corneille noire essayent de le faire fuir ou l'empêcher de rester.
C'est curieux de voir ces Oiseaux se déplacer ainsi. Ils se positionnent pour sauver leur peau ou vouloir faire pression sur le Renard.
La Pie se place et la Corneille noire pousse ses cris. Il faut faire bonne impression !
Un Grèbe castagneux né cette année. Ce n'est pas la grande bousculade à la nurserie.
C'est tout pour les Oiseaux et Mammifères.
Les Arthropodes sont de toute manière les plus nombreux dans le parc. Le calcul n'est pas nécessaire :)
Par contre, ce qui plait à voir ce sont les séances de ponte des Demoiselles. Quel est donc le lien entre les Plantes aquatiques et les Odonates ?
Ce n'est pas compliqué, les Plantes sont des supports pour les œufs des Odonates. Certaines espèces pondent et confient à l'eau leurs œufs tandis que d'autres utilisent les Plantes.
Par expérience on voit des femelles tremper leur abdomen (ovocyte) par micro-seconde. Si ce n'est pas ça ce n'est pas pour prendre la température de l'eau ?
Ici, c'est la nurserie de l'observatoire (A05). Je crois reconnaitre des Naïades au corps vert et un couple d'Agrions à larges pattes.
Ma plus grand concentration de Demoiselles au dm2 sur cette photo.
L'Anax empereur est le plus grand Odonate. Quand la femelle vient pondre il faut voir ce temps fort. Elle pond à plusieurs reprises car elle dépose ses oeufs un par un.
Devant une telle concentration de Demoiselles il y a forcément un prédateur. Un peut pataud mais efficace quand même.
Territoire sur terre ou sur eau les Odonates sont des créatures fantastiques, malheureusement ils craignent les produits chimiques polluants de bassins, mares, étangs...
Anax empereur (je pensais à l'Aeschné mixte mais on m'a gentiment expliqué que...non, ce n'est pas lui !
Papilles en excitation ? Papillons ensemble !
Les Papillons ont deux paires d'ailes et leurs positions peuvent faire la différence sur une photo. Celle-ci est un peu floue mais j'aime bien la position de la Piéride, suspendue dans l'air avec sa trompe enroulée.
Ce Mars changeant est venu voler au-dessus de ma tête. La chaleur l'a fait descendre. Une séance photos et puis hop, sur un autre Arbre mais perdu de vue.
J'hésite entre le Grand et le Petit, même si ça penche plus du côté du second.
Les plus discrets mais oh combien utiles pour la Flore... et pour nous ? Si, si !!
Des Abeilles, Guêpes maçonnes et divers Arthropodes visiteurs de Fleurs et du monde végétal.
Les Anthidiums sont arrivés à la Haute-Île. Il y a les gros gabarits et les petits. Ces derniers bossent toute la journée. Les Gros font autre chose. Ils ont un territoire et de temps en temps ils... visitent une ouvrière.
Les Anthidiums sont surtout avec ces Fleurs en forme de grappe. Petites mais innombrables.
Ici, un Anthidium sp. copule. Il est de dos. Pendant ce temps l'ouvrière cumule les fonctions.
Une Abeille sauvage, Lasioglossum sp possible. Aux pattes bien chargées de pollen.
Elle est trompeuse, c'est une Guêpe qui visite les Fleurs et elle construit son nid. C'est une sacrée maçonne ! Elle construit des nids en forme de cruche sur les murs à base de terre. Une larve un nid, par exemple. Sa construction n'est jamais grosse.
Une Abeille sauvage sur le territoire d'un Anthidium... sacrilège !
Il n'a pas tardé à venir la bousculer. Il fallait être là pour la photo.
Rappelons-nous que cette Abeille sauvage a été découverte cette année sur ce site (pour ce blog).
La tendance générale pour les Syrphes ceinturés n'est pas bonne. En Allemagne comme en France la population diminue.
Curieusement, aujourd'hui je peux les voir plus souvent et plus nombreux. D'accord, 3 sur une photo ce n'est pas beaucoup.
Mais à plusieurs endroits elles sont présentes. Ça, c'est mieux que les années précédentes.
Cette créature n'est pas ordinaire. Regardez la bien. Elle se nourrit sur les feuilles. Elle reste alors que d'autres se seraient déjà sauvées.
C'est aussi un aspect de la biodiversité. A chaque espèce un comportement. Heureusement, car on ne verrait pas grand chose !
Des créatures volantes comme celle-ci sont nombreuses.
Un Syrphe s'invite. Ce serait un Syritta pipiens et une Abeille sauvage Lasioglossum sp.
Cette Abeille domestique (Apis mellifera) avait du mal à quitter cette Fleur de Liseron. Elle remontait puis redescendait. Quand je l'ai quittée elle était sur le haut de la pétale pour se toiletter.
Cet article touche à sa fin avec cette dernière capture.
Il n'est pas sur les Fleurs mais surtout entre les pattes d'Odonates ou dans le bec. Cet Éphémère a deux filaments interminables. Jamais vu aussi longs.
Fin de cet article