184 - C'est si beau un Agrion ! : 13/06/2015
13/06/2015
Météo : une température d'été ! Soleil avec du soleil. Quoi de plus ?
La semaine dernière je suis passé à côté d'un petit escargot. Je compte bien en retrouver pour les photographier car ce serait une nouvelle espèce.
Ils sont nombreux dans les herbes mais ils ne le ressemblent pas. Ils ont déjà été vus les années passées. En voici quelques uns. Certaines photos sont plus pour montrer quelques caractéristiques, notamment l'ombilic visible lorsque l'on regarde par dessous.
Ces escargots seraient des Caragouilles rosées que l'on trouve souvent regroupées.
Merci à Alain Ramel pour sa participation aux identifications.
Une autre espèce d'escargot très répandue en France. Un Escargot des haies ?
Si un arthropode doit se métamorphoser il devrait le faire au moins dans un endroit discret. Le danger est minimisé, il aura alors toutes les chances de continuer à vie au stade imaginal.
C'est la dernière étape pour la Coccinelle. Pour celle d'Asie les couleurs sont plus claires. Pour le savoir il faudrait rester devant à attendre que sa transformation se termine.
Elle ne bougeait pas. Je m'affairais avec les gastéropodes et elle comptait bien ne pas quitter sa feuille. Ce serait un Éphémère.
Un arthropode lui ressemblant a été photographié le 6/6/2015 - article 182. Ses yeux étaient bien plus gros.
Regardez bien cet Éphémère car nous le reverrons plus loin dans cet article.
Suivons cette Coccinelle d'Asie en version noire et rouge. Parfois on peut faire des découvertes.
Curieusement une sous-exposition peut changer l'apparence d'une Fourmi.
Une Coccinelle mais en version rouge et noire. La première couleur étant la principale.
Deuxième essai : je la suis du regard. Mais il y a des petites choses bien rondes sur les feuilles. Il y a même des pucerons (?). Étrange !
L'espèce ne peut être identifiée, le genre est : Aphis.
Le premier odonate de la journée : une Libellule à Quatre-tâche, en apparence. Le soleil est déjà fort et c'est difficile de capturer toutes ses couleurs.
Coléo et SNPN m'ont communiqué la bonne détermination : c'est une Libellule déprimée (Libellula depressa).
Il y a quelques semaines j'avais vu une autre déprimée dans la même zone. J'en aurai jamais vues autant en si peu de temps et dans un espace aussi petit. Il faut savoir patienter !
La végétation s'est bien développée là où les moutons ne viennent pas.
Il y a un couloir vert et dense entre le canal et le canipark.
Des merles se cherchent parmi toutes ces feuilles. Troglodytes accompagnés de Pouillots véloces, Fauvettes grisettes et d'un Hypolaïs polyglotte vivent aussi leur printemps.
Sur la première photo vous avez un passereau, le voyez-vous ?
Cet Hypolaïs est chanteur et utilise les plantes pour se poster haut et à l'abri. Il y a donc un lien direct entre la végétation et l'avifaune. De plus dans cette végétation dense il y a aussi des arthropodes.
Conclusion : on ne coupe rien, on laisse les plantes se développer naturellement.
Un petit dérangement dans le ciel : un petit groupe de Bernaches du Canada passe en file indienne.
Un coup d’œil sur le grand bassin.
Premières observations : deux couples de Bernaches du Canada ont eu des petits.
Pour les premiers c'est une famille de 7 et la seconde elles ne sont que 5 !
Coup de chance elles se retrouvent toutes ensemble ! Les adultes tendent le coup vers le haut ou bien la tête basse au raz de l'eau.
Elles sont de toute évidence nées avec plus de 7 jours d'écart.
Commençons par les plus jeunes !
Si maman est passée j'y vais ! Même si c'est très haut et le chemin couvert de racines.
Arrive l'autre famille Bernache.
Elles sont conciliantes et pour preuve elles empruntent le même chemin pour promener les poussins.
Les Cygnes tuberculés sont enfin de sortie. On peut voir les 6 Cygneaux.
On enchaine sur les premières Bernaches nées cette année. C'est dans le bassin d'à côté.
Il y a de la chaleur, les rapaces en profitent ! Si vous levez la tête vous pouvez les voir. Certains ont une fâcheuse manille de se mettre devant le soleil. Conclusion on en prend plein les yeux !
Un Épervier d'Europe arrive et s'en va.
Depuis une dizaine de jours des Rousserolles verderolles chantent des mélodies qui ne ressemblent pas du tout à celle de leurs cousines, les Effarvattes.
Celle-ci n'a pas chanté sur cette plante. Est-ce une Verderolle ? Non, c'est une Effarvatte.
Plus loin là où il y a une barge, un couple de Sternes pierregarins incube effectivement. Posée sur le nid, on ne la voit pas.
Il a fallu patienter pour voir ce qui peut se passer quand un Héron cendré s'approche de trop.
C'est terrible pour lui, il doit baisser la tête pour ne pas être blessé ou risquer gros.
La fuite est la meilleure solution. Pas fier !
Sans savoir pourquoi les deux Sternes se sont levées et ont fait du surplace au-dessus du nid.
Voici la deuxième couvée de ce couple Grèbes huppés. La première : je ne l'ai pas vue. Ils étaient dans une zone cachée et bien tranquille.
Les 3 premiers sont là avec leurs parents. Immobiles mais audibles, ils émettaient toujours des cris plaintifs.
Les Grèbes castagneux sont toujours dans les bassins et pour l'instant aucun grèbon !
Une petite scène où un adulte cherche à donner la meilleure impression possible. Il courait vers lui et puis dans la direction opposée.
Ils se tenaient tête et à la fin ils sont partis ensemble.
Un odonate vu et revu. Pas spécialiste je ne lui donne pas un nom, je préfère demander à SNPN. Peut-être que l'une des photos suffira pour l'identifier.
C'est une Libellule fauve (Libellula fulva) source SNPN et Coléo-fan.
Ce papillon ne m'a pas accordé beaucoup de temps. C'est la seule photo avec les ailes fermées.
Il pourrait être un Procris.
Les "fameux" Agrions du parc sont présents grâce à plusieurs espèces.
Ici nous avons un Leste vert (Lestes veridis) femelle.
Une autre espèce et bien plus grosse.
En ce moment les Odonates font leur apparition dans la végétation. Un grand nombre n'est même pas immature. Ils ont besoin de rester posé et au soleil. Personnellement j'en n'ai jamais vus ainsi à l'ombre.
De ce fait la certitude sur l'espèce est en question. C'est un Sympétrum strié (Sympetrum striolatum) possible !
Un papillon de nuit que l'on peut déranger lorsque l'on marche sur l'herbe.
Une fois posé il est très difficile à voir. Suivi du regard j'ai pu le photographier dans les meilleures conditions. C'est la première fois que je peux voir sa tête en détail : yeux, antennes et trompe !
Une troisième espèce d'odonate. Il est écarlate et il a perdu une aile dans une bataille pour la vie. Les ailes sont doublées, il peut donc continuer de vivre et accomplir son devoir pour perpétuer son espèce.
Je n'ai pas compris pourquoi il a relevé son abdomen.
SNPN a donné des éléments de réponse :
- C'est une Libellule écarlate ou Crocothémis écarlate (Crocothemis erythraea).
- La position de son abdomen est celle de l'obélisque. L'exposition au soleil est ainsi réduite. Ce jour-là la chaleur était importante d'où la nécessité de faire baisser la température.
La Volucelle voleuse du chemin est là. Photo mais juste pour le souvenir. La surprise est toujours là car elle peut voler juste à côté de vous.
Ce serait une Volucelle transparente (Volucella pellucens).
Lorsque les ronces sont envahissantes, des petites créatures en profitent. C'est justement le moment de faire des découvertes.
Petit-Gris, Punaise et une inconnue.
Cette inconnue serait un Ichneumon avec une tarière à l'extrémité de son abdomen. Il a un corps très particulier. Son abdomen prend une position très relevée en vol. Il est très curieux ! Et c'est la première espèce photographiée dans ce parc !! :)
Ce serait un Gasteruption sp., à voir sur le site d'aramel.free.fr
C'est bien ça ! Il a appartient à la famille des gasterupionides. Mais l'espèce n'est pas identifiée, par contre c'est une femelle.
Une nouvelle espèce de papillon sur la Haute-Île. Les ailes sont restées fermées.
En une fraction de seconde il a disparu.
Ce serait une Sylvaine.
Une toile d'Araignée ! Il y en a plein sur les branches.
Celle-ci a une forme particulière. Au fonds du puits l'Araignée est cachée, elle attend qu'un malheureux arthropode se colle sur sa toile.
Sa toile est large et finit par une trompe.
Une Punaise ! Elle a mauvaise réputation et c'est dommage.
Ici c'est une Corée marginée.
Une curiosité sur des feuilles. Les "boutons" sont trop bien alignés pour que ce soit le fait du hasard. Une créature a dû piquer chaque feuille à des endroits précis.
Ces piqûres de "galle huitre" sont dues à Neuroterus anthracinus.
L'Agrion est dans les herbes ou sur les feuilles.
Il n'y a pas de hasard. Celui-ci casse la croûte ! Il a capturé un Éphémère que nous avons vu au début de cet article.
Comme il s'est laissé faire, les photos sont vraiment au mieux.
Quelle est cette espèce d'Agrion ? Coléo a vu juste (100% de réussite !), c'est un Agrion élégant (Ischnura elegans). Il est immature de type A.
Un Odonate déjà vu, semble-t-il. Il a tourné la tête, profitons de ce moment pour avoir une photo plus complète.
De source SNPN, c'est un Orthétrum réticulé (Orthétrum cancellatum) femelle.
Voilà c'est la fin de cette article !
Alors... un Agrion est-il toujours aussi joli à voir ?