108 - Soleil, araignée, bourdon et odonate : 08/03/2014
08/03/2014
Un soleil que l'on n'a pas vu depuis plusieurs semaines !
Nous y sommes : un réchauffement pour tout le monde, Nature comprise.
Les insectes et araignées sortent, les odonates finissent leur hibernation. Ils sont difficiles à voir mais plus tard nous aurons plusieurs espèces volant un peu partout.
Hier ARTE a diffusé un petit film sur les odonates, il était très instructif et c'est à revoir ! D'après ce reportage on peut apprendre que les rares espèces hibernantes ont du glycol dans leur sang. Ainsi, au moment venu elles reprennent vie pour un nouveau printemps. Celles que j'ai vues sont certainement des Lestes bruns (Sympecma fusca). Pour aujourd'hui c'est sans photo.
Pour commencer ce compte-rendu de la visite à la Haute-Île quelques photos d'arthropodes (les insectes en font partie) :
- Une photo d'un bourdon cul-blanc. Il essaie de trouver de la nourriture, son premier repas depuis plusieurs mois !
- Le premier papillon très facile à voir : le Paon du jour. Il est partout, il est également dans les jardins.
- Une araignée, nouvelle dans ma collection, redécouvre le soleil. Elle semblait un peu perdue sur le poteau de clôture. C'est ma deuxième espèce d'araignée sauteuse et la plus grosse, à son échelle. Je la rajoute au site rassemblant toutes les espèces photographiées en Ile-de-France et ailleurs : www.faunenature.com. Après quelques recherches ce serait un Saltique chevronné au nom scientifique Salticus scenicus. L'ODBU93 a pu obtenir son identification, c'est confirmé.
Alors que le soleil a fait son apparition soudaine au cours de cette semaine il y avait ce matin un froid fort sympathique. La brume était présente, voici ce que cela donne :
Côté oiseau c'était très difficile de ne pas voir et entendre les Accenteurs mouchets. Ils sont partout, quelques postures des ailes pendantes témoignent de leur envie de conquête. La concurrence est dure, comment montrer que l'on est le meilleur chanteur ? Chanter coûte que coûte, bien haut et fort !
Le premier migrateur est arrivé au parc : le Tarier pâtre.
Il est très facile à trouver : les poteaux, les arbres bien hauts sont des emplacements idéaux pour voir les petites créatures voler. Ils n'ont pas fini leur route vers le nord, le parc leur offre un repas à toute heure !
L'année dernière c'était un peu plus tard et aucun Tarier n'est resté !
Puisque les bourdons, mouches et papillons sont sortis les Bergeronnettes grises arrivent en nombre. Une dizaine d'individus était dans les prés pour festoyer !
Il y avait aussi un petit passereau facilement reconnaissable, un "huit-huit" ici et là et répété par dizaine. Mais le Pouillot véloce est resté dans la végétation.
Le Troglodyte mignon est plus chanteur que jamais et il est aussi actif que l'Accenteur mouchet.
Les Perruches à collier vont et viennent dans ce parc. Elles se sont tellement acclimatées à notre continent qu'elles sont devenues nombreuses. J'espère que cette année je pourrai voir un nid dans l'un de ces peupliers longeant le canal de la Marne (l'eau vient de la Marne mais officiellement c'est le canal de Chelles).
J'attendais son arrivée mais au dernier moment elle s'est posée sur cet arbre pour manger quelques bourgeons éclos.
Il aura fallu attendre qu'elle se pose sur un peuplier pour la photographier toutes ailes ouvertes. Malheureusement les plumes de la queue sont restées fermées, ce sera donc pour la prochaine fois.
Je ne sais pas si une Perruche peut attraper un insecte en vol mais ces bourgeons éclos leur conviennent très bien.
Pour apprécier la longueur de sa queue il faut sélectionner la posture bien droite.
Sur les bassins c'était calme, un Canard mandarin cherche cane.
Vers midi il s'est envolé pour tenter sa chance sur la Marne.
Le chant de l'Accenteur mouchet me fait sortir de l'observatoire. Juste à ce moment deux canards volent au-dessus du canal. Ce sont deux Mandarins, je crois que le mâle poussait quelques cris (qui n'ont rien à voir avec le coin-coin !).
Vers le rucher un couple de Bouvreuils pivoines arrive sur le chemin. Mon premier en quelques années à la Haute-Île. Il faut savoir être patient car cette espèce est de moins en moins visible dans notre région.
Dans cette série de photos pas évidentes (prises au travers de la barrière) le mâle veut se poser mais il est craintif. Me voyant il change d'avis, il va plus haut et au soleil. C'est de toute manière une meilleure pose pour la couleur de son plumage.
Deux Pinsons des arbres passent et repassent. La pointe des arbres et le soleil éclatant compliquent quelque peu la prise de vue. Il faut patienter pour avoir la bonne exposition.
Un petit groupe d'Etourneaux sansonnets. Cela fait plusieurs fois que je les vois. C'est bon signe. Bons prédateurs d'insectes mais aussi bien chassés par les faucons !
Par manque de lumière un passereau sans nom. Peut être un Pinson des arbres.
L'un des Cygnes tuberculés du bassin. Les Bernaches du Canada ne sont pas revenues. Mais je ne refuse pas de voir la lumière traverser leurs plumes.
La compétition chez les Colverts : 3 mâles pour une femelle... Qui sera l'élu ?
Ce Faisan de Colchide reste prudent. Il se cache derrière ce Saule arraché. La distance entre nous deux est grande et il restera à l'abri à cet endroit. Mais quel est son objectif ? Boire au bord de ce bassin.
Que peut-il se passer quand un couple de Cygnes tuberculés et de Fuligules morillons se croisent ?
Rien de méchant mais le Cygne en tête de la marche fera une démonstration de sa force. La Fuligule morillon apprendra que l'on ne peut pas manger des escargots en leur présence. Elle devra le garder dans le bec ou le jeter lorsqu'elle prendra ses distances devant cette menace.
Changement de décor : un pré pour moutons Solognots et boeufs Highlands !
Pour voir les Bergeronnettes grises c'est le bon endroit.
Pour aujourd'hui c'est un simulacre d'affrontements entre ovin et bovin. Ça semble inégal mais c'est 100% attendrissant.
Les coups de tête du mouton étaient pourtant bien audibles. Le bœuf devait certainement ressentir quelques fourmillements !
Fin de cet article.