14-8 PRINTEMPS 2012 : 28/04/2012
28 avril 2012
Je crois que cette visite sera l'une des meilleures.
Il n'y a pas eu beaucoup d'observations mais le fait de voir un oiseau que l'on s'imagine visible seulement à la campagne me confirme que ce parc est intéressant.
Ce matin-là le coucou gris est venu chanter sur plusieurs arbres. il a eu la bonne idée de venir sur le plus proche de la passerelle. Il est un habitué mais c'est la première fois qu'il se montre de cette façon.
Oublions la première branche et retenons cette posture pour chanter : les ailes pendantes et la gorge gonflée.
Le temps était gris et notre coucou gris est alors à peine visible.
Même une mésange bleue est terne.
Sur cette photo, ce qui ressemble à une chenille semble lui échapper.
Caché par l'observatoire ce héron cendré vole tranquillement.
On peut voir la posture de ses pattes et la dimension de ses doigts.
Les martinets noirs sont enfin arrivés à la Haute-Île.
Les insectes volants ne sont pas assez nombreux pour qu'ils restent.
D'ailleurs il n'y a pas d'odonates et de papillons.
Notre foulque macroule incube toujours. Sera-t-elle la première à avoir ses poussins ? Attendons pour voir.
C'est tellement calme sur les bassins, ici le cygne prolonge son sommeil.
Sur le point de prendre un autre chemin un rapace surgit derrière les sommets des arbres. Dès qu'il me voit il change de direction.
Une seule photo de la série est retenue, tellement le ciel n'était pas éclairé.
A la première impression c'est un faucon crécerelle. Mais lorsque je visualise la photo je reconnais le faucon hobereau. Tant pis pour la lumière, le croiser est un plaisir.
Nous sommes en avril et c'est la bonne période pour voir des migrateurs.
Lors de la dernière visite une sterne pierregarin volait à l'entrée du parc. Verrons-nous aujourd'hui un couple sur la barge ?
Particulièrement pressé de voir cet hypothètique couple que j'oublie les règles de base de l'observation.
A peine arrivé au chemin menant à la barge un oiseau à terre se sauve. Un vol horizontal, droit et des bandes blanches et noires sur les ailes. Par manque de précautions je rate peut-être une première car cette coloration m'est inconnue.
Son vol était si rapide que je n'ai pas vu où il s'est posé.
J'arrive à l'observatoire pour remarquer qu'un couple de sternes pierregarins s'intéresse à la barge. Il y a quelques pics sur les bords pour empêcher les grands cormorans d'envahir ce lieu.
En regardant sur le côté gauche il y a également un autre habitué du parc : le chevalier guignette. Il est de retour. A ma connaissance il ne niche pas encore dans le parc départemental mais il apprécie bien les bords de ses bassins.
Les deux sternes font quelques vols autour de la barge et quelques contacts avec l'eau.
Voici une sterne vue de face :
On a l'impression qu'une plume a dessiné ses ailes.
Lorsqu'elles se retrouvent sur la barge une étrange cérémonie commence. Les ailes prennent une posture différente, pendantes et décollées du corps, et la queue est dressée.
Pourrions-nous dire que la femelle est sur les pierres ?
Le lieu doit leur plaire et surtout qu'il n'y ait pas d'autre locataire.
Le chevalier ne sait pas trop quelle décision prendre : rester ou partir ?
Avant qu'ils n'arrivent un canard colvert mâle avait manifestement passé la nuit.
Il n'est pas agressif ce canard mais la sterne n'apprécie pas sa présence.
Sans lui donner des coups de bec sur la tête elle passe au-dessus de lui. Le message est clair, le canard se lève et s'en va.
Deux ans plus tôt un couple de sternes avait niché sur cette barge. Quand le poussin est né le chevalier n'était d'aucune gêne. Ils étaient parfois deux sur la barge.
Décidement cette barge a du succès ce matin. Une bergeronnette grise mâle vient se poser. Est-ce pour elle un lieu de chasse ? De par sa taille et son mode d'alimentation elle n'est pas une menace.
Encore un autre vol au-dessus du bassin et un retour à la barge.
Le contact du bec sur l'eau est encore visible.
Même une vue de dos une photo peut montrer un aspect inattendu :
Une fois ensemble les deux sternes semblent s'interroger sur la qualité des pierres.
Une posture bien penchée en avant, "est-ce bien ici ?"
Pendant cette observation j'avais toujours la frustration d'avoir raté une occasion de voir un oiseau inhabituel à la Haute-Île.
Je me retourne quand même et voici ce que je vois :
D'abord des bandes blanches et noires. J'ai maintenant la certitude que cet oiseau vient dans ce parc pour la première fois.
Je l'avais dérangé. A voir les gouttes d'eau sur l'herbe le sol est suffisamment tendre pour qu'il trouve sa nourriture.
Une fois redressée et marchant au beau milieu du chemin je reconnais la huppe fasciée.
Comme le pic vert elle fouille les touffes d'herbe et plante son bec dans la terre pour chercher sa nourriture.
Elle a un aspect tellement différent des autres que j'espérais la voir un jour, mais certainement pas ici !
Le soleil n'est pas au rendez-vous mais cette visite me plait déjà. S'il y a une autre fois pourra-t-elle me montrer sa huppe ?
Une fois posée sur un poteau de clôture et un bout d'aile sorti, je retrouve cette première image d'elle : des bandes blanches et noires.
Sur ce poteau elle fait comme le pic vert. Essuyer son bec légèrement courbé pour enlever toute cette terre collante.
Il y a des moments comme ça quand vos souhaits se réalisent ils vous font oublier toutes vos heures d'attente dans le froid et sous la pluie.
Une fois les sternes parties et la huppe fasciée entrée dans la friche je reprends le chemin pour jeter un coup d'oeil autour des autres observatoires.
Sur le pont un pigeon bizet au repos.
Derrière, notre Cattle Highland broute tranquillement.
Ce bovin n'est pas très haut, de longs poils et bien trapu.
Vu de dos, ses cornes ont une belle forme. A voir trois marques de croissance.
La visite se termine par le passage obligé à la passerelle. Un petit bâteau de tourisme emprunte le canal de la Marne.
La visite se termine sans soleil mais avec une telle satisfaction.
Le 21 avril un merle à plastron et aujourd'hui une huppe fasciée. Pour la prochaine fois une autre grande première ?