53 - De découverte en découverte : 09/03/2013
09/03/2013
Avant de commencer ce nouvel article, l'association SNPN vient de publier un numéro spécial sur les oiseaux. Le premier article m'a appris beaucoup de choses (par exemple le caractère des oiseaux !). Et si vous êtes à la recherche de belle revue et bien rédigée, voici son lien.
Trois évènements importants au cours de cette promenade dans le parc départemental la Haute-Île (en Seine-Saint-Denis) et quelques observations.
A noter que les papillons sont de retour dans nos espaces verts, avec toutes sortes de mouches, de bourdons et bien d'autres... La semaine dernière nous pouvions déjà entendre les premiers coassements des crapauds et grenouilles.
Commençons par ces extraits de la vie sauvage :
- Le parfait camouflage
- Deux grèbes huppés renouvellent leur union
- Le roitelet huppé : l'insaisissable
1 - Le parfait camouflage
La semaine dernière un grèbe castagneux avait dans son bec ce que je prenais pour de la végétation. Ca ressemblait bien à un morceau de mousse, alors qu'habituellement ce grèbe est carnivore.
Ce matin ils étaient deux ou trois à se régaler de la sorte. Il est vrai qu'en ce moment toute la faune aquatique n'est pas en pleine activité. Alors pourquoi pas manger de tout en attendant l'arrivée du printemps !
Voici une photo d'un castagneux avec cette fameuse mousse.
En regardant de plus près sur certaines photos il faut considérer ce morceau différemment.
Preuve à l'appui : on peut voir un orifice à une extrémité.
Il y a alors sous l'apparence d'une mousse un insecte au stade de larve (ou pas).
Aujourd'hui le grèbe secoue violemment comme s'il cherchait à tuer sa proie.
Cet insecte sort de son camouflage. Cette fois-ci le grèbe peut avaler sa capture.
Est-ce une larve d'odonate ou bien un insecte d'eau douce au mode de vie très élaborée ? Une chose est sûre, c'est la première fois que je vois cette créature.
A cette découverte il faudra y mettre un nom. Compte tenu de la biodiversité je m'attends à une espèce bien précise. A la condition que la photo soit suffisamment exploitable pour son identification.
Après quelques minutes de recherche, un premier résultat : il s'agirait d'une larve de phrygane (trychoptère). Elle se construit un fourreau à l'aide de ce qu'elle peut trouver au fond de l'eau. Ce petit corps invertébré obtient à la fois un camouflage et une protection. D'où cette apparence très trompeuse.
C'était instructif de voir ces grèbes castagneux plonger et remonter dans cette zone où les roseaux se sont développés. Un milieu protecteur pour y vivre mais ce grèbe de petite taille peut y accéder. La mort est toujours présente.
2 - Deux grèbes huppés renouvellent leur union
Avant chaque incubation le couple de grèbe huppé se met en scène et, pour nous spectateur, c'est à voir au moins une fois dans notre vie.
Pour la première fois dans ce parc j'ai pu assister à cette très belle cérémonie.
Ci-dessous quelques photos :
Ils se séparent pour plonger. Ensuite ils se rejoignent en se dressant sur leurs pattes avec de la plante subaquatique dans le bec.
Un peu plus tard ils se remettent en place. On voit bien sous cet angle la double huppe et la collerette.
Je ne sais pas si ce couple est revenu sur ce site pour avoir de nouveaux grèbons. En tout cas ils l'apprécient. Leur nid est en cours de construction.
3 - Le roitelet huppé : l'insaisissable
Dans ce 65 ha il y a toujours une possibilité de rencontrer des animaux que l'on peut prendre en affection.
Le roitelet triple-bandeau et le huppé ont tout deux un mode de chasse défiant l'habilité de l'observateur. Comment les suivre dans une végétation quand ils s'accordent de courtes pauses et qu'il leur suffit d'une seule feuille pour se cacher.
En quelques photos la courte rencontre d'un roitelet huppé :
Premier contact....
... Une pause toilette...
... Les arbres sont couverts de lierre : lieu de protection des insectes et terrain de chasse pour le roitelet...
... Les insectes sont sortis et gare à celui qui passe trop près !
... Une chenille...
... Son bec fin et pointu lui est très pratique pour cette chasse aux infiniment petits...
.... Une autre pause (d'une seconde !)...
.... Et il repart... (fin de la rencontre)
D'autres observations faites entre-temps :
Un fuligule morillon mâle passe devant l'observatoire avec une certaine méfiance.... Trop chassé dans nos campagnes !!!
Un autre grèbe castagneux s'en va rejoindre un congénère, puis côte à côte ils émettent une série de cris à l'unisson. Seule sa course sur l'eau a pu être photographiée.
Les canes colverts se perchent !
L'éclosion des bourgeons avance à petits pas.
Les grands gabarits vont et viennent au-dessus de notre tête : les bernaches du Canada se plaisent en France !
Un cygne tuberculé solitaire...
Nos rougegorges familiers enfin présents !
... Les pouillots véloces sont arrivés ! "huit-huit"...
Parmi les chanteurs virtuoses il n'y a pas que le rougegorge, l'accenteur mouchet est très bon ! Pour un traîne-buissons ce n'est pas mal du tout !
Ce pinson des arbres n'est pas encore prêt !
Un troglodyte mignon règne sur ce grand tas de troncs de peuplier.
C'est très haut dans le ciel : une corneille pourchasse un épervier d'Europe.
Pour finir, un signe distinctif sur la tête d'un troglodyte mignon. Plusieurs tâches blanches, dommage de ne pas avoir pu enregistrer son chant ! La période prénuptiale ne doit pas être très loin, à en juger les quelques plumes en-dessous de sa queue.
Fin de cet article