535 - Monde aviaire : partage et stratégie : 07/11/2020
07/11/2020
Météo : frais matinal avec bonnet de préférence. La température autour des bassins est bien plus basse. Mais pour cause de réchauffement climatique, vers 19h il n'était plus nécessaire de mettre le manteau.
J'avais plusieurs idées pour le début de cet article. Mais faisons une pause sur l'actualité, regardons ce qui nous entoure. Profitons de ce confinement 2.0 pour voir des Animaux et apprécier la Nature en mode automnal.
Deuxième samedi de confinement, la Haute-Île reste notre destination.
Toute cette allée de Peupliers le long du canal est l'endroit idéal et hivernal pour de nombreuses Grives draines, mauvis, des Etourneaux sansonnets, Corneilles noires, Choucas des tours, Pics épeiches et verts.
C'est tout là-haut et déjà à l'ouverture les Oiseaux se poursuivent entre espèce. Les Étourneaux avec les Étourneaux, les Grives draines entre elles et les Perruches à collier font de même.
Le nombre de Grives draines dans le même Arbre a des limites.
Une vient d'arriver et elle est aussitôt chassée.
Une Grive draine à gauche vient faire face à la Mauvis. Les airs sont des terrains de jeux et de convoitise.
Bien moins haut, des Chardonnerets élégants se nourrissent.
Les Saules sont envahissants et ils sont les premiers à se développer. Mais ils offrent ce que beaucoup d'autres ne font pas, leurs cônes contiennent des graines.
Passage toujours aussi silencieux de Pigeons ramiers.
Au bord de l'Eau, deux Bécassines des marais se régalent. Quand une a le bec plein elle se précipite pour le nettoyer dans l'Eau.
Plus loin, les Foulques macroules montrent leur caractère bagarreur pour se calmer deux secondes plus tard. Mais elles recommenceront !
Au pied d'un Arbre un concentré de Champignons.
En restant observer les Passereaux dans les Saules un Rapace a dû faire demi-tour. J'étais avant lui. Mais il reviendra pour chasser. C'est son territoire.
Je pense que c'est le Faucon crécerelle. Vu sous cet angle ce n'est pas facile pour moi.
Ces Passereaux sont des Tarins des Aulnes. Ils savent comment extraire les graines des cônes.
La difficulté est surtout la lumière. Le Soleil vient de la droite et un pas de plus il est presque en face. On en prend plein les yeux.
Sur les Troncs réchauffés par le Soleil, un Ectobius sp (possible) monte monte. Son abdomen a une extension plutôt intrigante.
En suivant son ascension je voyais défiler plusieurs espèces de Lichens d'Arbre.
Au moment de traiter les photos je voyais des fils de soie d'Araignées. C'est vrai qu'elles ne connaissent pas l'hibernation.
Petite surprise, une Coccinelle à sept points ! Ah, elle va passer l'Hiver comme ça ?
Depuis un troisième observatoire, deux Cygnes tuberculés glissent sur l'Eau.
Un Rougegorge manifeste sa joie de vivre en cette saison.
Lui, il a réussi à déjouer la surveillance de tout le monde. Il surveille et tout le monde ignore sa présence.
Juste devant, des Grands cormorans viennent se nourrir. La pêche est plutôt bonne. Personne d'autres ne vient s'insérer dans leur espace de chasse.
Les Grèbes ont raison de se méfier des Cormorans. Ils sont bien plus grands qu'eux et leurs petits peuvent disparaitre dans leur bec.
Deux Grèbes huppés arrivent une fois la place dégagée.
Puis c'est le tour d'une bande de copains. 5 Grèbes castagneux viennent chasser à leur tour.
Ils prennent leur temps. Tout doit se passer dans le calme. Aucun grand chasseur ne doit arriver pendant qu'ils sont sous l'eau.
L'un d'eux a capturé une petite Perche.
Elle ne parait pas comme ça mais la Perche tient à lui fausser compagnie. En vain.
Pendant ce temps, l'Epervier essaie toujours de se débarrasser des Corneilles.
Elles ne changeront jamais ! Les Foulques aiment ça !
La bande de copains se met hors Eau. Comme à la plage.
La finalité de cette mise en plage est le toilettage et le battement des ailes.
Arrivée d'un Cygne ! Pas de doute c'est le plus gros Oiseau du coin. Il rentrerait presque en perdant le bout de ses ailes.
A l'autre bassin la petite famille se repose. Là aussi il faut prévoir du grand angle.
Ach ! C'est tout juste ! Je lui ai même raccourci son aile gauche.
Une Pie est une Pie. Mais elle a quelque chose de plus. Tout réside dans la couleur de ses plumes et de leur taille.
La Corneille semble solitaire. Elle a une Noix bien fermée. Quelle technique pour l'ouvrir ?
Le lancer sur le sol ? Échec. Finalement elle partira pour trouver les bons outils.
Corneille noire et sa noix. Question corneillenne : faut-il l'abandonner pour la donner à plus maline qu'elle ?
Avoir un si beau plumage nécessite de l'entretien. C'est l'heure à la Gallinule placée en plein Soleil de faire le nettoyage.
C'est vrai, capturer un Roitelet n'est pas facile. Et ce n'est pas couronné de succès ce matin.
L'Epervier est revenu dans le parc. Un roucoulement de Corneille signifie qu'il a encore son escorte.
Les grands Arbres ont tout caché. Mais à un observatoire je l'ai retrouvé tout seul. L'Epervier soigne son plumage. C'est un coup de chance de l'avoir vu car il a dû voler au ras de l'eau pour se poser sur cette branche.
Quand il a entendu le premier petit clic il a commencé à chercher son origine. Caché par son Arbre et moi avec les miens.
L'Epervier a même cherché à associer le bruit à son geste. Est-ce un clic provoqué par un mouvement de sa tête ?
Au moment où j'ai changé de batterie, il s'est enfui. Là, ce n'est pas si bête !
Un petit interlude.
Maintenant c'est l’heure de voir comment les Oiseaux d'espèce différente peuvent établir ensemble une stratégie.
Une Buse variable a aussi son escorte. La raison est simple. C'est un concurrent dans cet espace.
Corneilles noires et Pies bavardes agissent ensemble avec doigté pour faire partir cette Buse. Personne ne veut une blessure. Donc tout sera fait en douceur.
La Buse est posée sur le milieu d'une Branche. Elle doit prendre la sortie.
Les Pies commencent par se rapprocher.
La Buse reste imperturbable.
Les Pies s'en vont. Les Corneilles sont plus nombreuses et placées au-dessus de la Buse. Comment on dit, elles mettent la pression.
La Buse se déplace dans la direction voulue, vers l'extérieur.
Les Corneilles entreprennent le vol aller-retour vers l'Arbre. Elles sentent que c'est le moment.
La Buse se déplace davantage vers notre gauche.
De nouveaux vols face à la Buse.
Les Corneilles sont maintenant 9 avec 2 Pies.
Comme souhaité la Buse s'en va sur un autre Arbre et ainsi de suite.
Au final les Corneilles sont 17 avec 2 Pies. La stratégie de la pression a payé.
Pour finir cette sortie en confinement :
- un couple de Sympétrums striés en ponte
- une Bécassine des marais fuit les Corneilles noires. Photo spontanée pour le souvenir.
- Un Pic épeiche en quête de vers. Son tambourinage fait bien tourner la tête.
Fin de cet article.