C'est un titre bien triste. Démission de Nicolas, maintien des 60 espèces pour la chasse, dont 20 sont en liste rouge selon l'UICN. A vérifier tout de même le nombre total autorisé.

A la Haute-Île, trois bassins occupent une majeure partie des 65ha. De l'eau pour le monde animal et floral !

Nous avons également : le canal de la Marne et le fleuve La Marne.

C'est une situation idéale pour voir la Nature, à condition que :

le silence soit respecté dans les chemins menant aux observatoires
les petits papiers soient ramassés
l'on ne jette rien dans l'eau
les bruits dans les zones de pique nique soient maitrisés
cessent les visites nocturnes
il n'y ait pas de pollution chimique et de particules
les chasseurs se limitent aux espèces non menacées selon l'UICN. On a plus de chance d'en voir lors de leurs passages à la Haute-Île.
etc etc etc

Cette semaine, ils n' ont pas eu le courage, ou la bonne réflexion, de retirer de la liste des 60 espèces celles classées en liste rouge. Les chasser sera une poussée de plus vers le silence. Celui des Oiseaux, pour ne citer qu'eux.

Si vous voulez avoir une bonne perception de la chasse aux sangliers :

https://blog.defi-ecologique.com/chasse-au-sanglier

Donc, dans un contexte loin d'être rose je vous propose du bleu ! Rien que du bleu, ou presque !

Avant toute chose les mariniers.

Ces travailleurs inlassables qui voient souvent des allées de verdure. A l'avenir ils ne verront plus d'animaux pour accompagnons de voyage.

409 - Blesse mon coeur d'une inaction monotone. Pauvre Nature : 01/09/2018

Pour montrer que la Nature a amorcé le changement de saison, une vue sur une allée dans la friche située derrière les cabanons des gardiens. De l'humidité dans l'air à hauteur d'homme.

Les toiles d'Araignées se font voir plus rapidement. Les détails de chaque construction ne nous échappent plus.

Au matin, le soleil n'est plus aussi haut. Les Fleurs ne sont plus aussi nombreuses. Les Abeilles se font très discrètes.

Un groupe de Passereaux (vous savez, les Oiseaux chanteurs...) se déplacent d'Arbres en Arbres.

Les espèces remarquées : Mésanges bleues, charbonnières, à longue queue, nonnettes (en photo), Fauvettes à tête noire (seconde photo).

Nous connaissons bien le bleu, en peinture nous avons celui de Magritte. A la Haute-île, nous avons le nôtre.

Quand le ciel est dégagé les Rapaces se font remarquer. Le Faucon hobereau n'hésite pas à se mettre devant.

Il est au-dessus des Peupliers le long du canal.

La plage d'embarquement de matériel est une plage généralement occupée par les Mouettes rieuses. Je soupçonne les Lézards des murailles d'élire domicile car la prise de soleil est totale.

Mouette rieuse, adulte internuptial

Les bassins se remplissent vite de végétation encombrante. Pour l'instant, les jeunes Cygnes tuberculés peuvent se nourrir.

Les Gallinules feraient de belles proies pour le Busard des roseaux.

Voyons ce Héron cendré.

Il vole et passe derrière l'île. La visibilité est bonne.

Il s'apprête à amerir.... et oh surprise !

Il utilise toutes ses plumes pour s'arrêter. Comme les avions.

Un autre Héron cendré arrive, mais de face. Changement de plan ! Demi tour...

Collision évitée de justesse. Ouf !

Je comptais bien photographier le Pic épeiche. J'ai perdu. Le Rougegorge est mon lot de consolation.

Le Pigeon ramier se réchauffe face au soleil.... si c'est exact il ne lui manque plus que les marques blanches au cou.

Une Fauvette grisette. Je ne sais pas si c'est la mue qui les rend discrètes.

L'un des jeunes Grèbes huppés fait son exercice. Il a fait 4 longueurs.

Normalement le Grèbe doit se poser sur l'eau sur quelques mètres.

La densité des plantes est telle qu'il a fait plouf ! Un arrêt net.

Les Saules continuent de nourrir toute sorte d'Arthropodes : Diptères et Frelons.

Cet Odonate (Aeshna sp) s'est posé sur une branche au-dessus du chemin. Comment ai-je fait pour le voir ? En le suivant du regard lorsqu'il patrouillait dans son territoire.

Aeshna mixta, Aeschné mixte

C'est curieux de voir la végétation couverte de déchets naturels. L'eau s'est retirée, et comment !

Cette Ronce est suffisamment solide pour accueillir des Passereaux. Son emplacement est idéal pour chasser le Poisson.

Aujourd'hui, le bleu se décline un peu partout. Le Martin pêcheur est le parfait porte-drapeau.

Mais que se passe-t-il quand deux se croisent ?

Je pense que ce sont deux mâles. A cette condition, ils veulent se montrer impressionnants car ils craignent le coup de bec. Le leur est particulièrement costaud.

Pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir. Elles sont déjà toutes agrandies, en le faisant davantage on perdrait en qualité.

Les mouvements des grosses ailes s'arrêtent là. Ils jouent maintenant du bec.

A chacun de se montrer impressionnant

A celui qui ouvrira le plus son bec.

Tout ceci pour faire partir l'autre !

Avec ces restes le site pourrait se faire passer pour un fantôme.

A l'ombre ce Martin attend patiemment la montée d'un Poisson venu se réchauffer. Si ce n'est pas le bon moment on change de coin.

Allons ailleurs car le silence est revenu.

Depuis un autre observatoire. Des Pigeons ramiers et colombins se cotoyent, se nourrissent ou se reposent.

Là aussi, il faut changer.

Il est là, bien perché et il attend.

La chaleur de midi fera sortir les Odonates. Une fois au-dessus de l'eau ou dans les airs il partira à la chasse.

Ce n'est pas l'heure, il faut tenter sa chance ailleurs car des Odonates sont dans les chemins.

Sympétrum strié, femelle ?

Celui-ci est menu. Le Faucon préfère les bien en chair car ils sont plus à la taille de ses serres.

Quelques photos pour vous montrer comment le Faucon hobereau chasse les Odonates au-dessus de l'eau.

Il prend de l'altitude et il se descend tête première.

Sa vitesse est telle que la mise au point a bien du mal à suivre. Je ne l'ai pas bien réussie mais les Saules en arrière plan défilent. C'est plus impressionnant en le voyant voler les yeux bien ouverts ;)