Après la période de gel nous pouvons revoir les grèbes huppés, castagneux, hérons cendrés, canards colverts, foulques macroules, gallinules poules d'eau. Je crois que pour la première fois nous avons en mars une dizaine de morillons dont 2 femelles.

Dans le premier bassin il y a 6 grèbes castagneux, un couple de grèbes huppés et un solitaire et, enfin un couple de fuligules morillons. Le printemps arrivant à grands pas les castagneux se frictionnent. Comme ils passent leur temps à plonger et à pédaler il faut profiter de ces jours pour les voir enfin voler comme des oiseaux.

Contrairement aux foulques les grèbes castagneux ne se bagarrent pas, la course poursuite suffit pour réduire le nombre de prétendants.

Avec une série de 7 photos nous voyons comment le grèbe essaie de ne pas fuir trop loin.

Pour l'instant il utilise seulement ses pattes.

Finalement il utilise ses ailes pour garder ses distances.

Il est 20 mètres plus loin mais toujours du même côté du bassin.

Leurs doigts dotés de membrane leur permettent certainement de courir sur l'eau.

Devant l'affût passent 6 fuligules morillons pour un demi-tour en direction du bassin d'à côté.

On peut mieux apprécier durant ces mois les couleurs de la collerette et la double huppe de ce grèbe.

Celui-ci est surpris de me voir, il vient de faire surface au moment où je me trouvais sur la passerelle du premier observatoire. Il essaie de passer inaperçu parmi les roseaux.

Habituellement le grèbe abaisse sa huppe et plaque sa collerette au cou avant de plonger.

Il reste sur ses gardes, le cou n'est pas complètement redressé.

Le plumage est absolument étanche, les gouttes gardent leur forme comme si elles se trouvent sur une surface dure. Vue de profil la double huppe est plus visible.

Pendant que nous nous regardions un couple de grèbes huppés a fait surface juste à côté. Il a fallu faire un choix : celui-ci est à moins de dix mètres. Ce sera certainement la seule fois où je pourrai le voir d'aussi près.

Il est à portée de main. Il ne bouge pas mais il est prêt à sortir de ces roseaux au moindre mouvement brusque.

En restant dans l'observatoire le couple de grèbes est finalement passé dans ce passage étroit. A mi parcours l'un deux s'arrête et regarde fixement le bord. Est-ce la présence du grèbe solitaire ou celle d'un animal potentiellement dangereux ?

Plus tard un ragondin nage le long du côté opposé. C'était particulièrement calme, les oiseaux éprouvent manifestement une crainte.

Dans l'une des vidéos vous pouvez entendre les cris du grèbe castagneux.

L'essentiel de cette matinée fut consacré au couple de grèbes huppés.

Après 2011 où nous avons eu la chance de voir 4 naissances (1+3; cf article n°8) avec le même couple nous espérons maintenant que d'autres oiseaux viendront se reproduire à la Haute-Île.

La scène du face à face est à voir. La double huppe bien redressée pour former un éventail, la collerette toute droite. Les grèbes font des mouvements de la tête tout en émettant des sons gutturaux. "Tu le fais et je fais de même" ou bien "on le fait en même temps".

Quelques photos :

Un nid fait de branches et de roseaux pourrait convenir à ce couple à moins que des foulques viennent se l'approprier. La femelle est venue prendre place et le mâle semble accepter également ce nid.

La femelle veut prendre son temps et profiter de la tranquillité avant d'avoir toutes ses journées occupées à chercher de la nourriture pour ses grèbons.

Comme il n'y a pas beaucoup de différences entre eux je dirais que ce grèbe est une femelle.

De son côté le mâle met de l'ordre dans son plumage. Il a passé au moins 20 minutes pour sa toilette.

En quelques photos il nettoie son cou, derrière la tête, son dos et l'arrière.

S'il le faut, l'eau du bassin l'aide à se débarrasser des impuretés.

Pour ôter toute l'eau : se redresser et tourner la tête à grande vitesse.

Et je continue ma toilette.

Après la toilette, l'instinct du chasseur revient.

Le cri des bernaches du Canada est imposant. Cachées par la végétation je les ai vues au dernier moment.

En quelques secondes elles se posent sur le bassin.

Sur la photo ci-dessous nous pouvons voir les plumes de la queue en éventail. Pour contrôler une arrivée sur l'eau les ailes, la queue et les pattes palmées participent à cette délicate opération.